de Stéphane Michaka
TOME 1 VILLE NOIRE
« Que faisait le père de Faustine à minuit au sommet de la tour
Saint-Jacques ? Et qui l'a précipité dans le vide ? Convoquée pour identifer le
corps, Faustine ne reconnaît pas les mains de son père. Persuadée qu'il a été
kidnappé par une secte mystérieuse, elle se lance sur la piste d'un inquiétant
personnage. Elle suit l'homme dans une station de métro, trébuche, perd
connaissance et se réveille... 150 ans plus tôt ! Pour Faustine, c'est le début
d'une série d'aventures, aux confins du thriller, de la science-fiction et de
l'Histoire. », Cité 19,
édition Pocket Jeunesse
Mêler Histoire et science-fiction semble
paradoxal et pourtant Stéphane Michaka relève ce défi dans Cité 19. Paris.
XXI ème siècle. Faustine, passionnée d’Histoire et du XIXème siècle, est une jeune
adolescente un peu pommée. Une mère absente. Un père aimant gardien au musée d’Orsay.
Elle se forge une carapace de voyou, pas
très à l’aise avec son corps, elle cache toute féminité. Elle ne sait pas trop
qui elle est. Se cherche. Fais des erreurs. Au moment où elle pense avoir
repris son destin en main, tout s’effondre. La police lui annonce que son père
a sauté d’une tour. Pourtant le corps à la morgue ne correspond pas à celui de
son père. Elle décide de mener secrètement sa propre enquête et elle soupçonne
rapidement l’organisation des Illuministes qui harcelaient son père en l’invitant
à des soirées nocturnes étranges. Dans une course poursuite avec l’un des
hommes de cette organisation mystérieuse, elle atterrit en plein Paris du XIX
ème. Une allure de thriller qui se complexifie par la suite. Sans avoir le
temps de crier garde, la science-fiction s’ajoute au récit. Cet élément inattendu
chamboule l’histoire. L’enjeu n’est plus le même. Passé et présent se
répondent, se confondent…
En quête d’une histoire sur le
voyage dans le temps, j’ai été agréablement surprise de découvrir un roman qui jongle entre
thriller et science-fiction. Le tout dans un décor très vintage. L’action et
l’originalité sont les points majeurs du roman ; et j’admets être impatiente de
savoir comment cette histoire va se terminer.
J’ai eu un peu de mal avec les
personnages au départ mais ensuite j’ai commencé à apprécier l’héroïne
principale : Faustine. Son originalité et son côté androgyne interpellent.
Elle se fond avec une immense facilité dans ce Paris de 1800. Un monde où elle
a sa place. Où le bac n’est plus la priorité. De nouvelles aventures. De
nouvelles rencontres. Qui sont parfois un peu précipitées, notamment celle avec
Marion. Les meilleurs amis de Faustine, Morgane et Vikram sont les
personnages qui m’ont le moins séduite, ils manquaient de sympathie, de
sincérité pour ma part. Néanmoins leur présence dans le récit reste mineure. De
nombreux portraits défilent, chacun avec une histoire, une position sociale, un
enjeu ; cette grande diversité m’a plu. Tant de personnages que croisent
Faustine dans son périple, et qui influencent ses actes. Des actes qui
pourraient s’avérer subversif.
Par conséquent, Cité 19
plaira aux lecteurs appréciant l’Histoire et la science-fiction. Redécouvrez
Paris, soyez surpris et suivez les péripéties d’une héroïne inédite !