2019

The seven husbands of Evelyn Hugo

05:19


de Taylor Jenkins Reid

The seven husbands of evelyn hugo, c'est comme regarder dans une vieille caméra. Traverser le temps. Sur cette couverture de magazine en noir et blanc elle fascine les hommes et les femmes qui jalousent et envient sa beauté. On spécule sur ses relations, ses mariages, sa sexualité. Après tout c'est une actrice, alors sa vie ressemble obligatoirement à une série dramatique. Mais que se cache-t-il derrière Evelyn Hugo : cette icône sensuelle et avant-gardiste d’origine cubaine ? C'est à l'âge de 70 ans qu'elle révèle au monde la vraie femme qui se trouve derrière ce nom célèbre et le secret de ses 7 mariages. Ce secret est l'histoire de l'amour d'une vie qu’elle raconte pour la première fois à Monique, une journaliste tout juste divorcée.

Je vous vois déjà taper dans votre moteur de recherche : "Evelyn Hugo" et vous dire "comment j'ai pu passer à côté de cette légende des années 50 ?". Evelyn et son histoire ne sont que le fruit de l'imagination de Taylor Jenkins Reid. Je vous rassure on se fait tous avoir et on espère trouver une photo d’Evelyn aux côtés de Marilyn Monroe ou d’Elizabeth Taylor. Tout au long de cette lecture on s’y prend à y croire tellement la cadre historique est bien construit. De nombreuses coupures de journaux permettent d'ailleurs de renforcer cette authenticité historique.

Vous pensez être que cette histoire n'est qu'une romance historique ? Encore une fois vous vous trompez.

Evelyn est l'un des personnages les plus complexes et féministes que j'ai eu l'occasion de rencontrer. Elle connaît ses atouts. Elle en joue pour s'élever dans une société et industrie artistique patriarcales. C'est un personnage très intelligent qui comprend très vite dans quelle image on veut l'enfermer et elle décide de tirer les règles d'Hollywood à son avantage. Jamais elle ne se laisse dicter ses choix et elle n'hésite à manipuler et blesser pour protéger sa vie privée ou sa carrière. Elle n'est pas parfaite, elle fait preuve d'égoïsme, d'opportunisme. Elle est humaine. Tous les personnages sont d'un grand réalisme et ils vont toucheront en plein cœur (petite dédicace à Harry et Célia).



J'ai toujours été fasciné par les coulisses de films ou l'envers du décor. Ici, Hollywood est un héros à part entière. Quand le réalisateur crie "and….cut !", que les caméras se coupent et que les lumières s'éteignent un univers bien moins glamour s'offre à nous.  À Hollywood, tout est orchestré, préparé, scénarisé pour offrir aux magazines des histoires qui seront des sources de commérages sur la plage. À Hollywood on ne peut pas aimer qui on veut alors on se met en scène avec un autre, on cache ses bleus sous du maquillage ou on se teint les cheveux et on perd son accent pour rentrer dans le moule.

Des sujets forts apparaissent dans le roman et ils sont traités avec une grande justesse : les violences conjugales, le racisme, le sexisme, l'homosexualité, la bisexualité, la sexualisation de la femme. On passe de l'autre côté de l'écran et on découvre le revers de la célébrité : la solitude, l'appât du gain, la soif de la reconnaissance et cet effort constant pour protéger sa vie privée et sa réputation en s'enfermant dans un rôle. L'écriture de Taylor Jenkins Reid retranscrit magnifiquement bien les sentiments d'Evelyn Hugo, cette jeune cubaine de New York qui quitte un père oppressant et découvre le cinéma, le succès et l'amour à Los Angeles mais aussi la perte, le mensonge et la manipulation.

Tous les personnages qui entourent Evelyn sont d'une grande diversité et complexité. Monique, la journaliste, reste peut-être le personnage le plus discret et le moins pertinent même si Evelyn Hugo ne l'a pas choisi pour écrire sa biographie par hasard.

Ce roman ne vous laissera pas indemne. Et il est aussi beau à lire que destructeur. Préparez-vous aux derniers chapitres car ils donnent de sacrés coups.

Je ne peux vous inviter à faire un tour dans les années 50 pour découvrir la vie insoupçonnée et bouleversante d'Evelyn. J'attends la sortie française avec impatience en attendant je vous conseille la version originale ou l'audiobook. 


5 messages à retenir

5 messages à retenir du clip "You need to calm down"

10:34



Me voilà de retour sur le blog ! Aujourd’hui je ne vous parle pas bouquin mais plutôt de musique, d’égalité et d’engagement. Ce n’est pas une surprise (si c’est le cas tadaaaa !), je suis de très près la carrière musicale de Taylor Swift. C’est une artiste que j’apprécie pour de nombreuses raisons que je n’ai pas le temps d’évoquer (sauf si un article sur le sujet vous intéresse :).

Lundi dernier, elle a sorti une nouvelle chanson intitulée You need to calm down (Tu devrais te calmer) qui se révèle être la grande sÅ“ur de Mean écrit en 2010. J’avais envie de vous parler des messages de tolérance, d’acceptation et d’égalité qui contiennent la chanson et le clip.

Alooooors, c’est parti !

1.  « shade never made anybody less gay »


Pour ce mois des Fiertés, Taylor a choisi de mettre à l’honneur la communauté LGBT+. Au cÅ“ur de ce camping arc-en-ciel, elle invite les homophobes à se calmer et à se taire. Pour l’occasion, de nombreuses personnalités queers font une apparition : Ellen Degeneres, Hayley Kiyoko, Todrick Hall, Rupaul, Jesse Tyler Ferguson, les coachs de l’émission Queer Eye et pleins d’autres.

Cette nouvelle prise de position pro-LGBT+ de l’artiste a d’ailleurs enclenché plusieurs critiques, dont des accusations de pinkwashing (terme critiquant une technique marketing utilisée par les entreprises qui se servent de la communauté LGBT+ pour vendre ou se donner une image tolérante).

L’engagement de Taylor Swift envers la communauté LGBT+ était déjà visible bien avant la sortie de la chanson et il s’est intensifié depuis qu’elle a fait le choix de partager publiquement ses opinions politiques. En 2014, dans sa chanson Welcome to New York, Taylor disait :

 « And you can want who you want / Boys and boys and girls and girls »
(Et tu peux avoir qui tu veux / Des garçons et des garçons et des filles et des filles)

 et elle exprimait déjà son soutien à l’association “GLAAD” (Gay & Lesbian Alliance Against Defamation) dont elle a encore apporté son aide récemment. Lors de sa dernière tournée, elle a collaboré avec plusieurs artistes LGBT+ dont Troye Sivan ou Hayley Kiyoko. Au début du mois, elle a lancé une pétition en faveur de « Equality Act », un projet de loi contre les discriminations appliquées suivant le genre, l’identité ou l’orientation sexuelle d’un individu.

2.  Le cyberharcèlement c’est pas fun du tout !

Les premières paroles de la chanson s’adressent aux haters et condamnent le cyberharcèlement. Taylor pointe du doigt la négativité présente sur les réseaux sociaux et la facilité à critiquer quand on se cache derrière un écran : 

« Say it in the street, that's a knock-out (Dis le dans la rue, tu finis K.O.)  
But you say it in a Tweet, that's a cop-out (Mais le dire dans un tweet, c'est de la lâcheté) ».

3.  « Mom i am a rich man »


Vous avez peut-être remarqué cette affiche dans les premières secondes du clip. Taylor Swift adore laisser des indices sur ses titres à venir mais ici, elle place une référence forte en signification. Cette citation est tirée d’une interview de Cher, où la chanteuse et actrice américaine dénonce le sexisme et encourage l’émancipation féminine : 

« I think men are the coolest (…) But you don't really need them to live. My mom said to me, 'You know, sweetheart, one day you should settle down and marry a rich man. I said, 'Mom, I am a rich man.' ». 
(Les hommes sont cools (...) Mais tu n'as pas besoin d'eux pour vivre. Ma mère m'a dit "Tu sais, ma puce, un jour tu devrais te fixer et épouser un homme riche. Je lui ai répondu : "Maman, je suis un homme riche")

Ce clin d’Å“il est une manière aussi de condamner le sexisme au sein de l’industrie musicale. On reproche souvent à Taylor Swift d’écrire sur ses expériences amoureuses alors qu’on adore chanter à tue-tête les derniers titres d’Ed Sheeran. Et étrangement aucune critique ne s’élève quand il s’agit d’un artiste masculin.

4.  « We all know now we all got crowns »


Les médias et les fanbases cherchent sans cesse à diviser les artistes féminines et à entretenir des rivalités. Qui sera la meilleure ? Katy Perry VS Taylor Swift. Aya Nakamura VS Angèle. En France comme aux États-Unis, on cherche toujours à les opposer. Preuve que le sexisme est bien ancré.

Taylor Swift montre bien qu’elle veut en finir avec les dramas. Dans la deuxième partie du clip, elle dit « vive le sororité!  » et elle invite les filles à se serrer les coudes entre elles. Dans l’une des scènes du clip, des drag-queens représentent les différentes pop-stars du moment (Beyoncé, Adèle, Sia, Ariana Grande, Cardi B, etc) qu’on compare les unes aux autres au lieu de reconnaître le talent de chacune : 

« And we see you over there on the internet (Et on te voit sur internet) / 
Comparing all the girls who are killing it (Comparer toutes les filles qui réussissent) / 
But we figured you out (Mais on t'a compris) / 
We all know now we all got crowns (On sait maintenant qu'on a toutes une couronne) ».


Elle marque un dernier coup de force en officialisant sa réconciliation avec Katy Perry à la fin de la vidéo.

5. Sois fier et montre-le !


C’est surement le message général de ce clip et de cette chanson. Dans le clip, on retrouve des identités et des personnalités différentes qui sont fières de qui elles sont et qui ne se laissent pas atteindre par les critiques.

La participation du mannequin et danseur Dexter Mayfield encourage la diversité et l’estime de soi à l’image du mouvement body positive.

C’est tout pour ce soir ! J’espère que cet article vous aura donné envie de découvrir ou redécouvrir le clip « You need to calm down ». Portez vous bien et n’oubliez pas de rester calmes !

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