de Charles Perrault
« « Il était une fois un roi et une reine… »,
« il était une fois une petite fille de village… » Il suffit de cette clé
magique pour que s’ouvre à nous le monde où paraissent tour à tour la belle au
bois dormant, le petit chaperon rouge, la barbe bleue ou Cendrillon. […] Des
contes de fées ? Sans doute. Mais, autant que le merveilleux, ce qui nous
enchante, c’est le naturel et la savante simplicité d’un art d’écrire qui, Ã
chaque page, séduit notre imagination. », Les Contes, édition
Le Livre de Poche
On connaît
tous ces contes, on les a lus et relus, vus et revus les adaptations
cinématographiques. On se souvient tous de ces histoires qui ont bercé notre
enfance. Et pourtant. Ouvrez l’Å“uvre originale de Perrault et surprenez-vous !
Des contes de fées en apparence où se cache une morale, et des variations bien
moins joviales que ce que l’on croit connaître.
Perrault est
connu pour ces contes, destinés aux enfants. Seulement ces fables sont
également un support inédit pour parler de tabous et illustrer indirectement les
mÅ“urs de société et du régnant de l’époque,
Louis XIV aka le Roi Soleil. Ce recueil
contient treize histoires en vers ou en prose accompagnées d’une moralité. Je
vous conseille également de lire chaque notice de l’auteur qui précède l’histoire,
car on en apprend davantage sur les sources, les origines et les transpositions
qui ont pu être adoptées par d’autres écrivains.
A la lecture,
vous retrouvez des récits qui vous sont familiers, vous les parcourez sous un œil
nouveau ; d’autres vous sont inconnus et perdus dans ces mots vous
découvrez nouveau récit débordant de magie et de péripéties. Je pourrai vous énumérer
tout bêtement les titres de ces contes, mais j’ai préféré vous les présenter
sous une forme un peu plus ludique. Restons dans cet univers féerique et bref,
et laissez-moi vous raconter ma propre version de ces contes :
« Il était une fois, une jeune bergère
ayant dit adieu à son père, Griseldis
était son nom, elle séduisit un prince qui ne put lui dire non. Un prince cruel
qui cherchait chez sa femme la Patience incarnée. Un bûcheron et sa femme
amusés par cette exigence insensée, demandèrent par mégarde des Souhaits Ridicules, les rendant
malheureux à jamais. Leur amie Peau d’Âne
voulut les consoler, en leur préparant
une galette savoureuse ; elle confia au Petit Chaperon Rouge son panier, qui prit le chemin de la forêt
merveilleuse. Sur le sentier, elle croisa Le
Petit Poucet, muni des bottes du Chat
botté qui n’en voulait plus après avoir trouvé nouvelle pantoufle à son
pied. C’était une pantoufle de verre que Cendrillon
avait égarée, après s’être enfuie du palais. Le fait est, que Le Petit Chaperon Rouge était
bien embêtée. La nuit commençait à tomber et les bruits l’effrayaient. Poucet
lui proposa de se reposer chez son maître Riqquet
à la Houppe, où elle pourrait
prendre une soupe et dormir avant de repartir. Dans cette forêt magique régnait des
sortilèges maléfiques. Si bien que le dessein s’amusa à brouiller leur pas, et
effacer les chemins. Essoufflés et fatigués, encore affamés après avoir
engloutis la galette en deux bouchées, les deux enfants arrivèrent aux portes d’un
manoir éclairé. Des Fées apparurent et les avertirent du danger, cette maison était
habitée par un meurtrier, et une femme qui crachait des grenouilles et des
serpents ensorcelés. Mais attirés par une odeur appétissante, la demeure ne
leur paraissait pas menaçante. Un homme à la Barbe Bleue les accueillit, les nourrit et les mit au lit. Sur la
table de chevet était posée, une clé très abîmée. Bien trop curieux et désireux
de connaître ce qu’elle renfermait, ils cherchèrent la serrure qui correspondait.
C’était celle d’une petite porte au fond du couloir. Le verrou glissa et sans
savoir, la vérité éclata. En sursaut, la Belle
Au Bois Dormant s’éveilla, et prit
conscience qu’elle avait dormie depuis trop longtemps déjà . »
Quoi qu’il en
soit, pas de risque de s’ennuyer avec les Contes, de Perrault : c’est
récits brefs mais pleins d’aventures vous promettent des surprises. Je ne
compte pas vous résumer chacune de ces histoires, je préfère vous laisser la
magie et l’étonnement qu’elles contiennent. En espérant que ma petite histoire
vous a donné envie de les lire.
Par
conséquent, je conseille les Contes de Perrault, si vous désirez découvrir ces
personnages et ces histoires qui ont marqué votre enfance, n’oubliez pas vos
bottes et votre baguette magique avant de vous lancer à l’aventure, attention aux surprises que vous pourrez
rencontrer en chemin (car ces contes pourraient être bien plus matures qu’on
ne le croit) !