Insaisissable T1 : Ne Me Touche Pas
16:13
de Tahereh Mafi
« Juliette est enfermée depuis 264 jours dans
une forteresse pour un crime. Un accident. 264 jours sans parler. Ni toucher
personne. Alors pourquoi Adam, celui qu'elle aime en secret depuis l'enfance
vient-il partager sa cellule ? Et pourquoi semble-t-il ignorer qui elle est ? »,
Insaisissable T1 : Ne Me Touche Pas, édition Michel Lafon Poche
Ce soir
parlons du premier tome de la saga Insaisissable, Ne Me Touche Pas. Une série
de livre plus qu’appréciée ; j’ai entendu et lu de nombreux avis très
positifs, alors pour tous les inconditionnels de ces romans, mon sentiment va
vous paraître terne. Pour être honnête, j’ai apprécié découvrir cette histoire,
une histoire originale, addictive, qui aurait pu devenir une très bonne lecture
si seulement autant d’éléments ne m’avaient pas dérangée. Mais avant d’exposer
les points qui m’ont fait grincer des dents, laissez-moi vous parler de l’histoire.
Fermez les
yeux et imaginez un univers dystopique où la société est contrôlée par le
Rétablissement, une organisation qui privilégie les résistants au détriment des
individus malades ou dits instables. Notre héroïne, Juliette, appartient à
cette classe de parias, et elle est enfermée dans un institut psychiatrique
très sommaire depuis 264 jours. Jeune fille instable, faible estime de soi,
Juliette est considérée comme un monstre à cause d’un pouvoir qu’elle détient
depuis enfant : son toucher tue. Ecartée de tout contact humain depuis
très longtemps, ce quotidien va être chamboulé par l’arrivée de son codétenu :
Adam, un jeune homme qui ne l’est pas inconnu et avec qui elle va vivre de
sacrées aventures.
Je me lance
dans les premières pages, enthousiaste : le personnage instable de
Juliette me plaît, le fameux Adam aussi, le récit prend un tour intéressant dès
le chapitre 8. Ce livre avait tout pour gagner mon affection. Sauf que c’est le
drame à partir du moment où la romance prend le pas sur la dystopie. Tout va
trop trop vite du côté sentimental, les personnages n’ont pas réellement le
temps de se tourner autour, de s’apprivoiser, paf ! un amour évident
éclate entre eux, ça me paraît vraiment préparé. Je dirais que ce roman
plairait plus à des amatrices de romances qui souhaitent de l’action pour
rythmer le tout. Cela me chiffonne car je sais que certains tiennent vraiment cette
saga à coeur, mais j’imaginais une narration beaucoup moins centrée sur le
destin amoureux de Juliette. Je me suis lassée des descriptions incessantes du
héros masculin au physique d’Apollon et aux papouilles sous les draps. Et en
plus, l’auteur rajoute un triangle amoureux ! Aie ! Aie ! Aie !
Je ne le trouvais pas forcément nécessaire. Encore un dernier point noir avant d’adoucir
mes propos, c’est promis. En un mot les personnages. Même s’ils sont attachants
j’ai eu un peu de mal avec leur personnalité un peu trop jeunesse à mon goût.
Je m’explique, je les ai trouvés un peu stéréotypé surtout pour Adam qui
incarne l’aimant parfait. Et puis il a un petit côté niais comme Juliette.
Juliette étant le personnage que j’ai eu le plus du mal à aimer car sous son
apparence de faible, l’auteur a voulu lui donner une force de caractère parfois
trop tranchante, d’après moi. Warner reste le protagoniste que j’ai préféré
pour son comportement de bad boy.
Néanmoins, c’est
un premier tome très addictif ; dès que l’on commence on ne s’arrête pas. D’autant
plus, que la seconde partie est bien plus riche en rebondissements et en
action. L’auteur adopte un filon intriguant et l’histoire qui gravite autour
est intéressante.
Concernant, le
style de l’auteur est intéressant, très métaphorique, assez particulier (donc
attention ça ne pas plaire à tous) mais il n’a en rien dérangé ma lecture.
Je sais que
mon avis va peut-être en faire grogner plus d’un, mais je me dois d’être
honnête avec vous. Je me dis que ce premier tome amorce les suivants, qu’il
pose les bases d’un récit plus haletant à venir. Si c’est le cas, je suis prête
à entendre vos plaidoyers.
Par
conséquent, Ne Me Touche Pas, est un
premier roman avec une idée prometteuse, qui est cependant occultée par un
tableau amoureux trop présent, et idéalisé qui mériterait des personnages plus
approfondis !
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