de Nathalie Bernard
« Nita, une adolescente amérindienne est kidnappée à Montréal et se
réveille dans une cabane perdue au cœur de la foret canadienne enneigée. Qui
l'a emmenée ici et pourquoi ? Une chose est sûre : c'est seule qu'elle devra
affronter les pires prédateurs. Du côté des enquêteurs, les indices sont rares.
Une course contre la montre s'engage. Nita a sept jours pour survivre. »,
Sept jours pour survivre,
édition Thierry Magnier
Un frisson glisse sur la peau. Les muscles se contractent. Le
corps s’accroche aux vêtements qui le protègent du froid. Accélérer le pas. La
porte claque. Une chaleur douce enlace cette silhouette glacée. Un chocolat
chaud fume. Construire sa tanière sous un plaid. Ouvrir Sept jours pour survivre. Soudain tout est blanc, froid, mort. Un
silence sourd. Les animaux sont tapis sous terre. Une cabane en bois,
brimbalante, se drape d’un manteau cristallisé. Une brise d’air glaciale mord
la petite ombre couchée sur le squelette d’un vieux matelas. Une âme tremble de
peur, tremble de froid. Nita. Une adolescence amérindienne. Passionnée de
photographie. Enlevée à son cocon familial le jour de son anniversaire.
Séquestrée par un dérangé. Emprisonnée dans une vieille cabane. Une minuscule
empreinte humaine dans une mer d’arbres. Dans cette forêt, Nita se retrouve
seule : seule contre son ravisseur, seule contre les éléments naturels,
seule contre elle-même.
J’ai vécu une soirée angoissante et glaçante. Une nuit pour
découvrir Nita. Son combat pour survivre. Une lutte physique et mentale. Ce
thriller m’a transportée à Montréal dans cette prison d’hiver. Nathalie Bernard
immerge son lecteur dans sa fiction : ses mots vous capturent dès les
premières pages ; ils s’emparent de vos émotions. Angoisse. Suspense. Le
sablier est tourné. Les jours s’égrainent. Chaque jour : une nouvelle
épreuve. Et deux ultimatums : vivre ou mourir. Dans le récit, l’auteur
décrit les grands espaces, la richesse de la Nature, sa beauté imperturbable et
cruelle face à notre toute petite présence humaine. Des paysages grandioses ont
soufflé sur le papier : autant fascinants que terrifiants ! Des
bulles d’airs nous libèrent de cette tension. Le narrateur s’engouffre sous les
uniformes des enquêteurs. Un duo acharné. Déterminé à retrouver la jeune fille
en vie. Plusieurs panoramas s’enchaînent : comprendre l’environnement
familial de Nita, relier sa disparition à d’autres cas similaires et démasquer
le coupable. Plus qu’un thriller, ce roman est un écho à un pan oublié de
l’Histoire : la condition des Amérindiens, le respect de leur culture au Canada
au cours du XXe siècle, et, la violence faite aux femmes autochtones.
Sept jours pour survivre : la promesse
d’un roman initiatique, d’un thriller glaçant et d’une découverte culturelle.
Le roman d’une nuit pour frissonner et comprendre la signification du
mot « survivre ».
★ ★ ★ ★ ★
Gwendoline