de Julie de Lestrange
« Alexandre,
Marco, Sophie et les autres se connaissent depuis l’enfance. Ensemble ils sont nés, ensemble ils
ont grandi, en toute insouciance. Mais lorsque
la vie les prend au sortir de
l’adolescence, la chute est brutale. En une décennie, cette jeunesse perdue
mais pas désillusionnée va devoir apprendre à se battre pour exister. À travers
les drames subsistent alors l’amitié, les fous-rires et les joies. Et l’amour,
qui les sauvera. »,
Hier encore c’était l’été, édition le Livre de Poche
Merci à Julie de Lestrange de m’avoir
envoyé son roman pour je puisse le découvrir.
Les premières pages s’ouvrent sur une brise d’insouciance et
de légèreté. L’air dégage l’odeur salée des embruns, le goût sucré des pêches
et le bourdonnement des abeilles. L’été est là et emporte avec lui des envies
de vacances et des rêves adolescents. L’été est cet adolescent qui vit chaque
jour de vacances avec intensité et liberté. Un esprit croquant l’instant Ã
pleines dents sans penser à demain. Ni au futur. C’est comme ça que commence
notre histoire. Une bande d’adolescent à la frontière de l’âge adulte célébrant
leurs années lycée sous un soleil de plomb avec des blagues, des bières et des baisers volés. Ces jeunes
doivent leur amitié à deux chalets. Deux chalets voisins où deux familles ont
posé leurs bagages de vacances : les Frenais et les Lefèvre. Des parents
qui y ont amené leurs enfants puis leurs petits-enfants espérant que la magie
des lieux pourrait en réunir deux d’entre eux pour transformer cet îlot d’amitié
en îlot familial.
Ce roman c’est l’histoire d’une génération. Les années 2000
sonnent l’entrée dans un nouveau millénaire mais aussi le début d’un grand changement
pour les petits enfants de ces deux familles. L’été se termine et emporte avec
lui les douceurs de l’adolescence. La rentrée sépare cette petite trouve qui
découvre les responsabilités, les études supérieures et tous les changements
qui accompagnent la vie d’un jeune adulte. Alexandre est le personnage autour
duquel gravite tout le récit. On suit les étapes importantes de sa vie et les
instants qui rythment son quotidien : une séparation, un déménagement, les
visites chez sa grand-mère, sa première copine, sa lutte pour faire le métier
de ses rêves, la rébellion de sa sœur ou la chute libre de son meilleur ami.
Des moments simples et vrais. Des sursauts entre drames et euphorie, attentes
et désillusions. C’est le portrait d’une jeunesse qui perd son halo d’innocence
et qui se confronte à la réalité du monde et du travail. Elle rit, pleure, aime
et crie. Elle s’arrête, se perd et
recommence pour trouver qui elle est. Il n’y a pas de mode d’emploi pour
devenir adulte. Mais il existe cette amitié qui, tel en mât en pleine tempête,
fait tenir le navire debout. Ce voyage, cette bande le vit et l’expérimente
ensemble.
Ce roman est un récit doux et lumineux sur la vie, l’amitié
et la famille. Plusieurs visages défilent sous nos yeux : Marie, Sophie,
Alexandre, Marco et d’autres. Liens fraternels. Liens amicaux. Liens amoureux.
Les fils se font et se défont. Ils grandissent sous nos yeux. Chapitre par
chapitre. On s’attache à eux sans y prendre garde. On encaisse leurs échecs, on
salue leurs victoires. Ces adolescents de 18 ans se métamorphosent en adultes
de presque 30 ans. Une décennie racontée avec simplicité et sincérité.
Hier encore c’était l’été et
le temps de l’innocence pour cette bande d’amis mais aujourd’hui leur
adolescence n’est plus qu’une photo cornée qu’on regarde avec amertume et
douceur : une époque délicate et inoubliable, où on ne pensait pas Ã
demain, ni à l’adulte qu’on deviendrait, ni au chemin qu’on parcourrait pour
devenir cet individu !
★ ★ ★ ★ ✩
Gwendoline