La Secte des Egoistes

16:13

de Eric-Emmanuel Schmitt



« Et si la vie n’était qu’un songe ? Et si les nuages, les oiseaux, la Terre et les autres hommes n’étaient que des visions de notre esprit ? A Paris, un chercheur découvre par hasard, à la Bibliothèque Nationale, l’existence d’un excentrique, Gaspard Leguenhaert, qui soutient cette philosophie « égoïste » dans les salons du XVIIIème siècle. Intrigué il abandonne ses travaux  et part à la découverte de ce penseur singulier. », La Secte des Egoïstes, édition Le Livre de Poche

C’était le premier d’Éric-Emmanuel Schmitt que je lisais et je n’ai vraiment pas été déçue.  Dans ce petit roman de 120 pages, on retrouve le style de l’auteur, avec une histoire pleine de philosophie et quelques références de Diderot. Il incorpore dans son roman, du théâtre, et permet une lecture plus variée et dynamique. C’est une plume très agréable à lire. 


Le lecteur découvre un chercheur, dont il ignore le nom et il intègre son esprit. On suit un quotidien académique et monotone : le personnage passe son temps dans les bouquins pour constituer sa thèse. Cet homme seul, à la vie ennuyeuse, va voir sa vie chambouler quand il va tomber sur une définition de l’égoïsme associée à un philosophe farfelu : Gaspard Leguenhaert, qui affirme que, lui seul existe et que ce qui l’entoure (être vivant ou non) ne sont que des chimères, des pures inventions de son esprit. Il refuse toute existence de la matière et prétexte  qu’il est « même l’auteur du monde ». Ce penseur aurait même son cercle de partisans : la Secte des Egoïstes. Après cette lecture, notre protagoniste principal va devenir obsédé par cet homme méconnu historiquement qui pourtant laisse des traces de son vivant, anonymement ou non, au travers d’œuvres d’auteurs ou de volumes historiques. Ainsi, par ces informations, on plonge dans l’intimité de ce philosophe : sa vie parisienne, son statut de jeune philosophe avec cette doctrine si singulière et égocentrique, son enfance, ses déboires amoureux. Le lecteur devient lui aussi un investigateur car il partage la lecture d’extraits littéraires avec le « je ». Cette recherche va amener le personnage principal à faire des rencontres diverses et intrigantes, loin de son environnement habituel. Ce Gaspard Lenguenhaert devient une énigme à résoudre. 

Le roman contient de vrais thèmes philosophiques tels que la perception, le réel, ce qui régit l’homme ses pensées ou sa sensibilité, l’homme est-il son propre Dieu etc. La fin est déroutante et surprenante : la dernière page déstabilise et, quand on comprend, on a envie de reprendre le roman au début.

En conclusion, La Secte des Egoïstes, est bonne lecture, remplie de philosophie avec une fin perturbante, où la quête d’un philosophe méconnu obsède le personnage principal qui s’enferme dans des manuscrits et interrompt ses habitudes ! 



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1 commentaires

  1. Salut je n'est pas trop compris la fin peux tu me l'expliqué si ça ne te dérange pas ?

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