The Book Of Ivy
13:46
de Amy Engel
"Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire
a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de
milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis
d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont
affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et
les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque
année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple. J’ai seize ans
cette année, et mon tour est venu. Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une
seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop,
le fils du président… ", The Book Of Ivy, édition Lumen
« The
Book of Ivy » une des dystopies préférées du moment. Ce livre a fait
sensation quand il est sorti en 2015. Le second tome publié très récemment a
séduit les fans. Je vous avoue que l’auteur maîtrise son récit, elle fait
monter la tension dramatique crescendo. Une fois le roman terminé, on a qu’une
envie : filer en librairie se procurer la suite !
« The
Book of Ivy » - d’ailleurs quel est le rapport avec le mot
« book » ?- se déroule dans un futur apocalyptique. La terre a
été décimée par les guerres nucléaires. Néanmoins des milliers de survivants se
regroupent et s’enferment dans une ville aux Etats-Unis. A partir de là, les
pulsions destructrices de l’homme et sa soif de pouvoir reprennent le dessus.
Deux familles s’affrontent. La victoire désignera le dirigeant qui imposera son
système politique. Westfall contre Lattimer. Démocratie contre monarchie. La
monarchie l’emporte. En gage de paix, les deux familles ennemies concluent un
pacte : les descendants des clans opposés se marieront. Cette année, c’est
au tour d’Ivy Westfall, 16 ans, de se marier. Elle a l’honneur d’épouser le
fils du président, Bishop Lattimer – Bishop ! c’est sérieux ! ce nom
me fait plus penser à des scoubidous ou des polly pockets, bref-. Elle a grandi
avec son père et sa sœur qui lui ont appris à haïr cette famille. Ils lui ont
fixé une mission : assassiner son époux pour ensuite faire basculer le
pouvoir. Pour faire simple, elle sera la pierre qui fera tomber l’édifice… Mais
il se pourrait que cette mission soit plus complexe qu’elle ne le croit.
Le synopsis
séduit déjà. Pourquoi ? Parce que l’auteur modernise une histoire d’amour
mythique et fascinante. « The Book of Ivy » c’est la version
futuriste de Roméo et Juliette. Ce ne sont pas les Montaigu et les Capulet mais
c’est tout comme. Rajoutez à cette histoire d’amour torturée, un décor
apocalyptique et un choix cornélien à faire et vous avez la recette pour
obtenir un livre qui plaira aux amateurs de dystopie et de young adult. Alors
pour faire simple : j’ai vraiment passé un bon moment, l’histoire est
assez originale et le dernier chapitre nous laisse vraiment sur notre fin.
Le plan
dystopique est assez vite écarté. C’est un parti pris. Amy Engel a choisi de placer
le nœud de l’action au niveau de la relation qui se tisse entre les deux
adolescents. Pour ma part, je trouve cela dommage car j’aimerai énormément en
apprendre davantage sur cette société. Tant de questions restent en suspens et
même si on assiste à plusieurs révélations –assez prévisibles je trouve-
certains personnages, surtout dans l’entourage d’Ivy et Bishop, restent
mystérieux. Surement que le tome 2 répond plus à ces interrogations. Parlons
alors de la relation amoureuse tout en demeurant évasive pour vous laisser la
découvrir par vous-même. Il est certain que ce thème change un peu des
triangles amoureux qu’on a tendance à trouver partout dans ce genre de roman.
Et puis on appréhende autant que Ivy sa rencontre et sa nouvelle vie avec
Bishop. L’histoire qui se joue entre eux est à la fois normale et
compliquée ; on cesse de se poser des questions sur la sincérité de l’un
et de l’autre (même si on suit l’histoire du point de vue d’Ivy).
A l’ouverture
du récit, on découvre Ivy, une jeune fille peu sûre d’elle, discrète,
légèrement renfermée, qui voue une dévotion inconditionnée à son père et ses
idées. Au fil des chapitres, c’est un peu le phénomène du yoyo, elle s’ouvre,
elle devient une jeune femme indépendante, qui doute, qui se questionne puis
soudainement son devoir reprend le dessus, et elle se recroqueville sur
elle-même, elle verrouille ses émotions. Et pourtant, l’Ivy se dresse devant
nous dans les dernières lignes est métamorphosée. Je n’en dis pas plus.
L’histoire et
ses personnages sont intéressants, c’est un roman qui se lit très facilement et
qu’on ne veut lâcher qu’une fois fini. Néanmoins un personnage m’intrigue :
Bishop Lattimer. Mon cœur vacille : il est le héros masculin idéal et
pourtant je le trouve parfois un peu cliché. Je ne vous cache pas que certaines
scènes entre les deux personnages m’ont fait rire car on retrouve des
situations qui sentent un peu la barbe à papa si vous voyez ce que je dire. Et
d’un côté pourquoi pas ? Ce sont toujours des scènes agréables à lire.
Bishop c’est un peu pareil. Il est parfois trop parfait mais je l’apprécie. Et
aux alentours des pages 200, une facette de son comportement est très
rapidement abordée et j’aurai aimé la retrouver car elle donne vraiment du
piquant à ce personnage. Peut-être que le tome 2 me réserve des surprises à ce niveau-là.
En tout cas, si vous êtes fanas des
dystopies et que vous voulez découvrir une histoire à la Roméo et Juliette,
alors « The Book Of Ivy » ne peut que vous plaire !
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