2017

Neverland

07:55

de Timothée de Fombelle


« Neverland est l’histoire d’un voyage au pays perdu de l’enfance, celui que nous portons tous en nous. À la fois livre d’aventure et livre-mémoire, il ressuscite nos souvenirs enfouis. », Neverland, édition L’Iconoclaste

La deuxième étoile à droite et tout droit jusqu’au matin : Neverland. Le pays imaginaire où Peter Pan et tous les gamins perdus ne grandissent jamais. L’enfance, cette douce contrée que l’on quitte tous un jour, sans trop savoir quand, ni comment. Quand passe-t-on la frontière du monde adulte ? Quand l’enfant qui sommeille en nous se fait de plus en plus petit ? S’est-il réellement évaporé ou se cache-t-il malicieusement en nous comme l’ombre de Peter Pan qui marche joyeusement dans ses pas et disparaît dès qu’il la cherche ? Des questions qui résonnent dans mon oreille après avoir fermé le premier roman pour adultes de Timothée de Fombelle. On le connaît pour ses romans jeunesses à succès comme Vango ou le Livre de Perle, des Å“uvres ancrées dans un imaginaire profond et onirique où se mêle toujours un rapport particulier avec le temps. Le temps qui s’écoule, l’enfant qui grandit, qui s’oublie. Neverland ré-ouvre ce carnet de l’enfance que de nombreux adultes ont abandonné dans un tiroir. Sortir l’enfance du tiroir. Remonter le fleuve de ses souvenirs enfantins à contrecourant pour y trouver sa source. Telle est la quête du narrateur de ce récit. Un voyage fantastique et métaphorique vers le pays de l’enfance. Les souvenirs tombent sur le papier, quelques instants d’un passé oublié s’accrochent à cette canne à pêche plongée dans la mare à mémoire. Tout se lie, se déroule, s’embobine vers un chemin brumeux. Est-ce que l’enfance l’attend au bout du chemin ?

L’écriture de Timothée de Fombelle est aussi ingénieuse et vagabonde que je l’imaginais. Cette introspection vers une notion aussi abstraite et impénétrable qu’est l’enfance se transforme en une épopée vers une terre inconnue. Sans carte, ni boussole, le narrateur s’arme de ses souvenirs, ses objets anciens, ses carnets oubliés dans des cartons. A chaque étape s’inscrit un possible évènement déclencheur de cette migration vers le sol adulte. A chaque étape, le narrateur se glisse dans la peau de l’enfant qu’il était : enfant et adulte se croisent, se regardent, se comparent. Il y a une dichotomie constante entre la quête d’un adulte vers son passé et la fuite de l’enfant qu’il était et qui vit par instants présents.

Le lecteur n’échappe pas lui aussi à son lot de réminiscence.  On se surprend à chercher dans notre petite boîte mémoire, à tirer ce fil qui nous mène à notre premier souvenir, à notre première rupture avec l’enfance (je me souviens des larmes que m’a arraché la fameuse révélation du père noël). Certaines anecdotes communes embaument ces souvenirs d’un halo de douceur : faire semblant de dormir juste pour être bordé par nos parents ou les périples imprévus, en famille, pendant les jours de classe.

Neverland : un récit intime, un récit poétique, un récit énigmatique, aussi magique et abstrait que l’esprit d’un enfant ! 

Gwendoline

2017

Les recommandations de l'automne

00:04

         ou comment passer un bon Hallowctober quand on veut frissonner mais pas trop non plus . . .    




                                                                                         H O C U S   P O C U S 

Une comédie familiale parfaite pour Halloween : 3 vilaines sorcières, des sortilèges en tout genre, un chaudron bouillonnant, un chat noir bavard et des enfants qui réveillent un mauvais sort. Trois sorcières à l'heure de leur mort prononcent une malédiction : une âme vierge les ramènera Ã  la vie. Des siècles plus tard, la ville est toujours hantée par l'histoire de ces trois sorcières. Max, un jeune garçon qui ne croit pas à ce folklore, se retrouve embarqué le 31 octobre avec une camarade classe dans l'ancienne cabane des sorcières et il va réveiller un grimoire maudit. Les 3 sÅ“urs sorcières sont de retour et espèrent jouir enfin d'une beauté éternelle en avalant toutes les âmes des jeunes enfants.

                         K I K I   L A   P E T I T E   S O R C I E R E 
Un chef d'oeuvre d'animation qui retrace le périple de Kiki, une jeune sorcière qui doit faire ses preuves dans le monde et débuter sa formation en sorcellerie. Elle pose ses valises dans une jolie ville en bord de mer et se fait embaucher dans une boulangerie en tant que livreuse à domicile. Accompagnée de son petit chat, elle fait de nombreuses rencontres, des amitiés se lient et notre Kiki grandit. Un film d'apprentissage, doux et magique avec un visuel à couper le souffle. Enfant, je l'ai regardé des milliers de fois et je crois que pour cet automne, Kiki va être le premier film de cette liste que je vais visionner. 


                                M A L E F I Q U E 
Quand Disney passe du côté des méchants. Maléfique est l'un des films des Disney que je trouve le plus intéressant : les scénaristes ont décidé de dépoussiérer l'image du méchant en choisissant Maléfique comme héroïne de ce film, cette femme effrayante qui promet un destin malheureux à la douce Aurore. L'histoire de ce conte se réécrit, le passé de Maléfique se révèle et une humanité se dévoile derrière ce personnage, que Angelina Jolie façonne avec charisme et de l’élégance. 


P S Y C H O S E 
Halloween c'est l'occasion de découvrir des classiques du cinéma et pourquoi pas avoir quelques frissons en bonus ? Psychose, on a tous déjà entendu parler de ce film pour sa musique, sa scène de douche ou son héros : Norman Bates. Marion Crane est une secrétaire lassée par son quotidien morose, alors quand l'occasion se présente, elle vole l'argent de son patron et prend la route. A cause du mauvais temps, elle est contrainte de s'arrêter dans un motel miteux : Bates Motel. Norman Bates, le gérant de ce motel, est un homme timide et mystérieux qui, une fois la nuit tombée, déchire le masque des apparences. Je vois que les personnes qui n'aiment pas les films d'horreurs s'enfuient à toutes jambes : pas de panique ! Psychose est un film psychologique à suspens. L'ambiance est stressante, palpitante mais pas de quoi rester caché derrière un coussin tout le long du film (croyez-moi, je suis une vraie trouillarde!). Par contre, il se pourrait que vous soyez moins serein la prochaine fois que vous prendrez une douche ! chut.

                                            E D W A R D   A U X   M A I N S   D' A R G E N T
Edward aux mains d'argent est un être fabriqué de toute pièce : il a un cerveau pour penser et créer, un coeur pour éprouver des sentiments mais son créateur est mort avant de lui faire ses mains. Alors tant bien que mal, Edward s'est débrouillé pour se les confectionner. Enfermé dans le château de son maître, il comble sa solitude en créant, sculptant tout ce qui l'entoure. Une rencontre inattendue le fait sortir de sa tour d'ivoire à la rencontre des habitants de la ville. A l'univers de Tim Burton, se mêle une histoire de coeur, une histoire sur la différence et son acceptation au sein de la société. Un film touchant sur un être jugé parce-qu'il avait des ciseaux à la place des doigts. 

                                                           S T R A N G E R   T H I N G S  
Direction les années 80, dans une petite ville au fin fond des Etats-Unis.Une ville sans histoire jusqu'à la disparition d'un jeune garçon. Une bande de gamin se lance à sa recherche et font la rencontre d'une jeune fille étrange. Au coeur d'une double enquête -menée d'un côté par les enfants et de l'autre par les adultes- s'ajoute une atmosphère mystérieuse, inquiétante, paranormale. Une série à suivre de tout urgence si vous voulez savoir ce qui se cache derrière ces choses étranges. D'ailleurs, la sortie de la saison 2 est imminente ! 


S H E R L O C K : T H E   A B O M I N A B L E   B R I D E 
"Élémentaire mon cher Watson ?" Les fans de Sherlock Homes n'ont pas pu passer à côté de la série de la bbc Sherlock avec Benedict Cumberbatch et Martin Freeman. Je suis complètement amoureuse de cette série, de ces enquêtes à nous retourner la tête, de ces acteurs qui interprètent Ã  la perfection ce couple mythique du détective Sherlock et du médecin Watson (oui! quand j'aime beaucoup je vous le dis et sans modération!). Il m'était donc évident de placer dans cette liste The Abominable Bride, un épisode spécial, inséré entre deux saisons. Les scénaristes ancrent cette fois nos héros dans l'époque victorienne pour résoudre une nouvelle enquête : une mariée se suicide et revient d'entre les morts pour assassiner les hommes qu'elle traque. Une enquête qui s'inscrit dans un univers gothique et frissonnant avec des thématiques pas si éloignées de notre XXIème siècle. Alors oserez-vous passer la nuit dans un château hanté avec Sherlock Holmes ? 

                               R E L E A S E    T H E     H O U N D S 
Qui a dit que le frisson n'était pas aussi à la télévision ?  Release the hounds est une émission de télévision anglo-saxonne qui promet d'effrayer ses participants et les spectateurs derrière leurs écrans. Le concept est simple : récupérer des clés à chaque épreuve (oui un peu comme fort boyard) pour gagner de la distance et creuser un écart avec la meute de chiens qui cherche à vous arrêter dans votre course vers le gain. Pour remporter plusieurs milliers de livres, les candidats sont prêts à nous faire vivre quelques frayeurs.
                        b a n d e   a n n o n c e  d e  l ' é m i s s i o n


         L E   C E R C L E   D E S   P O E T E S   D I S P A R U S 
Si pour toi l'automne ne rime pas du tout avec Halloween, peur et nuit de frissons alors rejoins Le cercle des poètes disparus. Entre douceur et poésie, les arbres se dénudent de leurs feuilles. Une nouvelle année à la prestigieuse académie Welton et un nouveau professeur, Mr Keating, qui chamboule les règles établies à coups de mots et de philosophie. Carpe diem. Penser par soi-même. Un petit groupe de copains influencés par les paroles de Mr Keating créent en secret le cercle des poètes disparus. Un film (et aussi un roman) d'amitié, de poésie, de liberté : aussi doux et fort que cette brise d'automne qui nous balaye le visage et brouille nos yeux de larmes. 



Well, well, est-ce que cela vous surprend vraiment que je place Taylor Swift dans cette sélection ? Même si je suis un petit peu trop fan, que je n'ai pas pu m'empêcher de parler d'un album de Taylor, j'ai de bonnes raisons (c'est promis!). Red est l'album à écouter en automne. Et pas juste parce que plusieurs paroles renvoient à cette saison : "Loving him is like trying to change your mind/ Once you're already flying through the free fall / Like the colours in autumn, so bright just before they lose it all" (Red). Red est un peu un album de transition entre la country et la pop : on retrouve à la fois des sonorités fortes et punchy et d'autres plus douces et mélancoliques. A 16 ans, pour moi, l'album se résumait à I knew you were a trouble, We are never ever getting back together et 22. Je n'écoutais pas le texte. A l'époque j'ai raté une grosse part de l'album et de ce qu'il renferme, car plus que dans les précédents disques, les paroles sont presque plus importantes que la musique elle-même par leur sens et leur richesse. Les textes et les compositions de Taylor renferment quelque chose de plus mâture, intime ; de plus poétique. Et non, toutes les chansons ne parlent pas que de relations amoureuses : il est aussi question d'émotions, de changements ou de célébrité (The lucky one). Je vous conseille fortement d'écouter State of Grace et surtout All too well, un petit plaisir pour les oreilles! En bonus, l'album contient deux duos avec Ed Sheeran (forcément j'adooore) et Gary Lightbody, le chanteur de Snow Patrol. Peut-être que cet automne, comme moi, vous tomberez Red-dingue de Red !

En attendant je vous laisse avec ma playlist de l'automne, mijotée sur spotify : 


Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter un très bon automne chers lecteurs. J'espère que ces recommandations vous mèneront dans les pages de bons livres, vous promettront de bonnes matinées douillettes devant la télévision ou vous feront vivre de belles rêveries musicales. Je m'en vais en vous laissant un dernier conseil : un chocolat chaud ou un thé bien chaud avec une part de carrot cake ou de flan à la citrouille pour un automne réussi jusqu'au bout des lèvres. Bon automne ! 

Gwendoline

2017

Mon petit coeur imbécile

09:46

de Xavier-Laurent Petit


« Toudoum… Toudoum… Chaque matin, Sisanda commence par compter les battements de son coeur et le nombre de jours qu’elle a vécus depuis sa naissance. Puis, elle regarde sa mère se glisser hors de la case pour aller courir dans les collines : Maswala, sa Mamantilope, cavale pour le plaisir pendant des heures, pieds nus, là où même les bergers ne vont pas avec leurs troupeaux. Sisanda, elle, ne peut pas courir. Ni sauter, ni jouer avec les autres, ni rien, à cause de son petit coeur imbécile et de sa maladie idiote. Le médecin lui a dit qu’elle avait beaucoup de chance d’être encore en vie. Vraiment beaucoup. Ici, il ne peut rien faire, il faudrait opérer Sisanda dans un hôpital spécialisé à l’étranger. Et ça coûte cher… Un million de kels ! », Mon petit cÅ“ur imbécile, édition l’Ecole des Loisirs

Le jour se lève. Toudoum. Toudoum. Toudoum. Le cÅ“ur de Sisanda bat toujours. Comme tous les jours, elle compte sagement chacun de ses battements. Les chiffres, elle est les connaît bien. A cause de son « petit cÅ“ur imbécile » elle  compte, compte et recompte. Son petit cÅ“ur bat depuis trois mille quatre cent dix-huit jours, neuf ans quatre mois et neuf jours pour être plus simple. Un miracle ; chaque jour est une victoire. Mais sa malformation cardiaque la contraint à une immobilité constante : marcher, rire, se mettre en colère ou faire un effort pourrait la tuer. Il lui faudrait un cÅ“ur tout neuf, un cÅ“ur qui se trouve à des milliers de kilomètres loin de son petit village africain. Trop loin et surtout trop cher pour sa famille. Tap Tap Tap. Les pieds de Maswala galopent dans les collines. Cette « Mamantilope » -aussi agile et rapide qu’une antilope- vit en courant. Elle court pendant des heures, pieds nus, sans s’arrêter : courir contre l’attente, contre l’immobilité de sa fille, contre cette maladie injuste qui tue son enfant. Un article de journal glisse entre ses doigts, une opportunité de sauver la vie de Sisanda : un marathon et une récompense à plusieurs chiffres ! Maswala court pendant que sa fille s’essouffle, sera-t-elle assez rapide ?

Comment garder son souffle en lisant Mon petit cÅ“ur imbécile, j’ai eu souvent l’impression que mon cÅ“ur aller lâcher avant d’arriver à la dernière page. Ce roman jeunesse est un réservoir à émotion : enfant comme parent, on est émus par le lien indéfectible qui lie Sisanda à sa mère, on s’attache à Sisanda : cette petite fille intelligente et courageuse, bien consciente de sa maladie du haut de ses neuf ans. Le décor de ce récit se plante loin de nos repères occidentaux et aiguise notre perception du monde : un petit village en Afrique, au milieu d’un paysage aride et poussiéreux, une petite école, un troupeau de chèvres, des incantations ancestrales et un hôpital à des kilomètres en voiture qui menace de s’effondrer. Un roman plein de courage qui m’a donné envie de sourire, pleurer, courir et même hurler de toutes mes forces le nom de cette maman antilope en pleine course vers la ligne d’arrivée !

Toudoum Toudoum, Mon petit cÅ“ur imbécile pourrait vous essouffler, accélérez votre rythme cardiaque mais promis vous franchirez la ligne d’arrivée, enchantés ! 

 COUP DE COEUR
Gwendoline

2017

Jamais assez maigre : journal d'un top model

13:00

de Victoire Maçon Dauxerre 


«Ã€ 17 ans en pleine révisions du bac Victoire fait du shopping à Paris, quand elle est repérée par un chasseur de mannequins. Engagée par l’agence Elite, elle mesure 1,78 m et pèse 56 kg. Trop grosse ! Ou pas assez maigre. Elle va perdre 9 kg en ne mangeant que trois pommes par jour, afin de répondre aux exigences tyranniques des maisons de couture. […]Un récit sans fard de la vie d’un top model d’aujourd’hui. Un témoignage bouleversant. », Jamais Assez Maigre : Journal d’un Top Model, édition Les Arènes

Beauty queen of only eighteen. She had some trouble with herself…” Les paroles de la chanson She Will Be Loved des Marron 5 ont amèrement résonné dans mes oreilles pendant la lecture de ce livre. A 18 ans, Victoire est la reine de beauté que tous les grands couturiers s’arrachent. Être reine de beauté, mais à quel prix ? Tout démarre d’une façon incongrue. Une balade dans le marais avec sa mère. Un agent la repère. Une grande déception après avoir été recalée aux concours de Science Po. A peine le temps de souffler, car Victoire devient le nouveau top prometteur d’Elite et s’envole pour la grosse pomme. Cette pomme et ses buildings, elle ne peut pas la croquer savoureusement : les castings s’enchaînent à rythme effréné. L’attente, le claquement des talons sur le parquet, les chuchotements moqueurs des autres tops. Des repas qui sautant et seulement trois pommes dans son frigo. Pas plus. Que trois minuscules fruits se balancent aisément dans son estomac, depuis que l’agence lui a dangereusement murmuré tout bas : « pour les défilés, il faut rentrer dans une taille 32 sinon personne ne voudra de toi ». Refusant un nouvel échec, elle fait confiance à la petite voix qui lui dit « tu es trop grosse, arrête de manger ! ». Son ventre se vide. Sa peau tire. Sa silhouette se creuse. Ses cheveux tombent. Son corps s’émiette pendant que les flashs crépitent sur elle, pendant que les plus belles créations haute couture glissent sur sa peau.  Le monde l’appelle, l’adule, elle fait les couvertures de magazines jusqu’à ce que ce le feu des projecteurs s’éteignent brutalement. Le rêve, le cauchemar a duré 8 mois.


On connaît la mode avec sa célébrité, ses défilés, sa fortune et sa beauté. Que se passe-t-il quand les caméras se coupent, quand les ampoules grillent et que le rideau se lève. Le témoignage de Victoire Maçon Dauxerre dévoile les coulisses de ce monde aussi envoûtant qu’inconnu. J’ai été extrêmement touchée par l’histoire de cette adolescente embarquée sur le fleuve machiavélique de l’industrie de la mode. Surtout pour les mannequins. L’identité s’efface derrière un nombre (celui de leurs mensurations), ces jeunes femmes se transforment en poupée de chiffon qu’on habille, qu’on coiffe et qu’on pique avec des aiguilles. Ce récit est d’autant plus poignant que Victoire partage ses émotions : comme face à son journal intime, le lecteur découvre ses angoisses, sa solitude, son changement physique et psychologique. Les mots sont vrais, naïfs et innocents, représentatifs de cette ancienne lycéenne, plus enfant, ni encore adulte, plongée dans l’arène calculatrice et insensible des professionnels de la mode. Cette arène n’est pas complètement noire : des visages amicaux et des élans protecteurs atténuent son cauchemar.  De l’excitation sur les podiums aux crises lors des castings, Victoire démystifie la vie idéalisée du mannequin illustrée par les médias.

Strass, paillettes et talons aiguilles ; régime, jalousie et faux-semblants : Jamais Assez Maigre ou le récit d’un top model brisée par ce que cache les photos glacées d’un magazine de mode ! 

Gwendoline

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