5 messages à retenir du clip "You need to calm down"
10:34
Me
voilà de retour sur le blog ! Aujourd’hui je ne vous parle pas bouquin
mais plutôt de musique, d’égalité et d’engagement. Ce n’est pas une surprise (si
c’est le cas tadaaaa !), je suis de très près la carrière musicale de
Taylor Swift. C’est une artiste que j’apprécie pour de nombreuses raisons que je
n’ai pas le temps d’évoquer (sauf si un article sur le sujet vous intéresse :).
Lundi
dernier, elle a sorti une nouvelle chanson intitulée You need to calm
down (Tu devrais te calmer) qui se révèle être la grande sœur de Mean écrit en 2010. J’avais envie de vous parler des messages de tolérance, d’acceptation
et d’égalité qui contiennent la chanson et le clip.
Alooooors,
c’est parti !
1. « shade never made anybody less gay »
Pour
ce mois des Fiertés, Taylor a choisi de mettre à l’honneur la communauté LGBT+.
Au cœur de ce camping arc-en-ciel, elle invite les homophobes à se calmer et à
se taire. Pour l’occasion, de nombreuses personnalités queers font une
apparition : Ellen Degeneres, Hayley Kiyoko, Todrick Hall, Rupaul, Jesse Tyler Ferguson,
les coachs de l’émission Queer Eye et pleins d’autres.
Cette
nouvelle prise de position pro-LGBT+ de l’artiste a d’ailleurs enclenché
plusieurs critiques, dont des accusations de pinkwashing (terme critiquant
une technique marketing utilisée par les entreprises qui se servent de la
communauté LGBT+ pour vendre ou se donner une image tolérante).
L’engagement de Taylor Swift envers la communauté LGBT+ était déjà visible bien avant la sortie de la chanson et il s’est intensifié depuis qu’elle a fait le choix de partager publiquement ses opinions politiques. En 2014, dans sa chanson Welcome to New York, Taylor disait :
« And you can want who you want / Boys and boys and girls and girls »
(Et tu peux avoir qui tu veux / Des garçons et des garçons et des filles et des filles)
et elle exprimait déjà son soutien à l’association “GLAAD” (Gay & Lesbian Alliance Against Defamation) dont elle a encore apporté son aide récemment. Lors de sa dernière tournée, elle a collaboré avec plusieurs artistes LGBT+ dont Troye Sivan ou Hayley Kiyoko. Au début du mois, elle a lancé une pétition en faveur de « Equality Act », un projet de loi contre les discriminations appliquées suivant le genre, l’identité ou l’orientation sexuelle d’un individu.
2. Le cyberharcèlement c’est pas fun du tout !
Les
premières paroles de la chanson s’adressent aux haters et condamnent le cyberharcèlement.
Taylor pointe du doigt la négativité présente sur les réseaux sociaux et la
facilité à critiquer quand on se cache derrière un écran :
« Say it
in the street, that's a knock-out (Dis le dans la rue, tu finis K.O.)
But you
say it in a Tweet, that's a cop-out (Mais le dire dans un tweet, c'est de la lâcheté) ».
3. « Mom i am a rich man »
Vous
avez peut-être remarqué cette affiche dans les premières secondes du clip.
Taylor Swift adore laisser des indices sur ses titres à venir mais ici, elle
place une référence forte en signification. Cette citation est tirée d’une
interview de Cher, où la chanteuse et actrice américaine dénonce le sexisme et
encourage l’émancipation féminine :
« I think men are the coolest (…)
But you don't really need them to live. My mom said
to me, 'You know, sweetheart, one day you should settle down and marry a rich
man. I said, 'Mom, I
am a rich man.' ».
(Les hommes sont cools (...) Mais tu n'as pas besoin d'eux pour vivre. Ma mère m'a dit "Tu sais, ma puce, un jour tu devrais te fixer et épouser un homme riche. Je lui ai répondu : "Maman, je suis un homme riche")
Ce
clin d’œil est une manière aussi de condamner le sexisme au sein de l’industrie
musicale. On reproche souvent à Taylor Swift d’écrire sur ses expériences
amoureuses alors qu’on adore chanter à tue-tête les derniers titres d’Ed Sheeran.
Et étrangement aucune critique ne s’élève quand il s’agit d’un artiste
masculin.
4. « We all know now we all got crowns »
Les
médias et les fanbases cherchent sans cesse à diviser les artistes féminines et
à entretenir des rivalités. Qui sera la meilleure ? Katy Perry VS Taylor Swift.
Aya Nakamura VS Angèle. En France comme aux États-Unis, on cherche toujours à les
opposer. Preuve que le sexisme est bien ancré.
Taylor
Swift montre bien qu’elle veut en finir avec les dramas. Dans la deuxième
partie du clip, elle dit « vive le sororité! » et elle invite les
filles à se serrer les coudes entre elles. Dans l’une des scènes du clip, des
drag-queens représentent les différentes pop-stars du moment (Beyoncé, Adèle,
Sia, Ariana Grande, Cardi B, etc) qu’on compare les unes aux autres au lieu de
reconnaître le talent de chacune :
« And we see you over there on the
internet (Et on te voit sur internet) /
Comparing all the girls who are killing
it (Comparer toutes les filles qui réussissent) /
But we figured you out (Mais
on t'a compris) /
We all know now we all got crowns (On sait maintenant qu'on a
toutes une couronne) ».
Elle
marque un dernier coup de force en officialisant sa réconciliation avec Katy
Perry à la fin de la vidéo.
5. Sois fier et montre-le !
C’est
surement le message général de ce clip et de cette chanson. Dans le clip, on
retrouve des identités et des personnalités différentes qui sont fières de qui
elles sont et qui ne se laissent pas atteindre par les critiques.
La
participation du mannequin et danseur Dexter Mayfield encourage la diversité et
l’estime de soi à l’image du mouvement body positive.
C’est
tout pour ce soir ! J’espère que cet article vous aura donné envie de découvrir
ou redécouvrir le clip « You need to calm down ». Portez vous bien et
n’oubliez pas de rester calmes !
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