Première lecture en VO avec une valeur
sûre : THE HUNGER GAMES de Suzanne Collins
"May the odds be ever in your favour. (…)
Winning will make you famous. Losing means certain death", The Hunger
Games, tome 1, édition Scholastic
Les Etats-Unis sont divisés en 12
districts soumis à l’autorité de la dictature et du président Snow. Contre
toute rébellion, le gouvernement organise chaque année les Hunger Games,
évènement retranscrit à la télévision où une fille et un garçon de chaque
district se battent à mort dans une arène. On découvre le personnage de Katniss,
qui prend la place de sa jeune sÅ“ur, Prim, dans les jeux, et elle devient la mythique « Girl On
Fire » aux côtés de l’autre tribu sélectionné, Peeta. Bref, j’imagine que le
topo tout le monde le connaît.
Que dire que avant même de
commencer cette lecture j’étais déjà enchantée. J’avais déjà lu le premier tome
il y a bien longtemps et je souhaitais me lancer dans un livre en anglais,
alors j’ai privilégié une histoire que je connaissais. La couverture française
n’est pas si différente, mais je reste davantage envoûtée par l’édition
originale qui est plus épurée et esthétique d’après moi.
J’avais beaucoup aimé ce roman Ã
ma première lecture et en le relisant je l’ai aimé encore plus. Les dérives des
téléréalités et ses extrêmes sont clairement montrés dans cet ouvrage.
Certaines anecdotes m’ont un peu rappelées 1989 de G. Orwell, mais cela reste
une impression personnelle. Cette dystopie répond clairement aux codes d’un
régime tyrannique avec les inégalités flagrantes, le manque de libre-arbitre
sur ses pensées et ses choix. L’aspect de scénarisation pour attirer les
sponsors m’a beaucoup plu, car dans nombre d’émissions aujourd’hui, et n’est
pas rare de trouver des éléments orchestrés, ce qui créer un effet miroir et renvoie à des pratiques qui se font dans
notre société. Les jeux demeurent l’épisode le plus palpitant, où Suzanne
Collins joue avec les émotions et les attentes de son lecteur surtout par
rapport aux relations entre les personnages (dont la relation entre Peeta et
Katniss) et aux confrontations physiques parfois brutales.
Les protagonistes sont bien
approfondis, on entretient un lien différent avec chacun d’eux. Katniss incarne
vraiment ces héroïnes qui m’inspirent et dont j’admire leur courage et leur
témérité. J’aime les femmes fortes dans leur caractère et leur accomplissement.
Ensuite Peeta. J’étais contrainte de l’évoquer, étant donné qu’il reste mon
favori, son côté un peu dépendant de Katniss mais à la fois résistant et brave
pour ceux qu’il aime, est touchant. Dès le départ, il est vu comme un perdant
par son entourage mais Katniss lui attribue un héroïsme, il devient pour elle
et pour nous, lecteurs, un héros au grand cœur. Vous vous imaginez bien que mon
cœur penchait directement pour le couple Peeta et Katniss. Les autres personnages accordent eux aussi une
importance à l’histoire, Haymitch l’ivrogne dont on se méfie qui devient un
protecteur pour les tribus, Cinna le styliste qui fournit à Katniss sa
popularité, l’incroyable Effie aussi bien déconnectée de la cruauté de ce
système que attachante et enfin, Gale le meilleur ami, le confident et le petit ami potentiel. Tant de personnages
qui donnent un charisme à l’histoire grâce à des comportements et des points de
vue divergents.
L’anglais n’est pas devenu un
obstacle ; je ne pourrai pas traduire chacun des mots mais pour une personne
avec un niveau d’anglais moyen, la langue n’est pas un problème. La lecture
reste fluide et compréhensible. Donc pour tous les fans de cette série
dystopique, respirez un bon coup et redécouvrez le texte de Suzanne Collins, libéré des
arrangements qu’occasionne la traduction.
COUP DE COEUR
Gwendoline