angleterre

Mrs Dalloway

17:04

de Virginia Woolf


"Les préparatifs d'une soirée, l'errance mentale d'un personnage énigmatique... C'est sur ces rares éléments d'intrigue que repose le récit d'une journée dans la vie de Clarissa Dalloway. Dans sa première oeuvre véritablement moderniste, Virginia Woolf rompt définitivement avec les formes traditionnelles du roman. Les souvenirs (ceux de Peter Walsh l'amour d'autrefois, de Sally Seaton l'amie de jeunesse) ressurgissent au gré de tout un réseau d'impressions et de sensations propres à l'héroïne, qui elle-même est vue à travers les yeux d'une myriade d'autres personnages (sa fille, Peter lui-même) qui traversent cette journée rythmée par le carillon de Big Ben, seul élément objectif qui demeure dans ce tableau impressionniste. ", Mrs Dalloway, édition Folio Classique

Mrs Dalloway : "Une révélation ! Un chef d'Å“uvre !", diront certains. D'autres  d'un "livre de rien". L'Å“uvre de Virginia Woolf marque la littérature britannique pour sa singularité ; après les vers shakespeariens, les peintures réalistes de Charles Dickens ou l'ironie lumineuse des romances de Jane Austen : Mrs Dalloway dévoile l'intériorité d'une vie sur une journée.

Juin 1923. Londres. Les années folles semblent inconnues. Clarissa, Mrs Dalloway, riche femme de cinquante ans, nous ouvre le coffre de ses émotions le temps d'une journée et partage avec le lecteur la préparation d'une de ses soirées  mondaines, interrompue par des visites, des rencontres inattendues ou le sursaut de moments passés. Plus qu'une histoire singulière, c'est le quotidien d'une femme dans la société et dans le mariage qui nous est conté. Big Ben sonne et un défilé de portraits s'offre à nous : le lecteur se promène d'âmes en âmes. Les points de vues se succèdent, les sentiments s'égrènent. C'est un tourbillon de pensées contraires, de souvenirs qui s'entrechoquent et dansent ensembles. Véritable éclat en matière de psychologie, ce roman délivre des  perceptions du monde et d'autrui très différentes.

Accepter d'entrer dans l'esprit d'un des protagonistes c'est accepter la difficulté de la pensée humaine. Lire Mrs Dalloway peut se révéler être une épreuve ardue : il est nécessaire de lâcher prise, de ne pas s'attacher au sens des mots mais plutôt d'aborder le texte comme un flux de mots, un envol libre et discontinu de l'esprit. Virginia Woolf prend même le risque d'immortaliser la folie - cicatrice invisible et irréversible de la guerre - : la décrire par les mots et par les images fantasmatiques qui obscurcissent la réalité.

Œuvre de psychologie et non d'action, le mouvement intérieur de l'âme s'oppose toujours à l'immobilité de la routine de l'individu et le goût amer d'un temps passé. Oui le passé de Clarissa est évoqué, de même que sa situation amoureuse, familiale ou parentale. Cependant les sentiments priment toujours : et c'est avec une grande délicatesse, une poésie, une récurrence des images et des métaphores que l'auteur caractérise l'indicible. Elle rend vivant et compréhensible ces émotions qu'on juge inexplicables.

Cette Å“uvre mérite qu'on s'y attarde : une lecture ne me paraît pas suffisante face à la complexité et la richesse de ce texte. Ce livre est à lire en une fois c'est-à-dire faire de sa journée celle de ce juin 1923. Ne pas interrompre sa lecture permet de saisir le mieux possible ce déferlement infernal et inépuisable de la pensée.  D'où l'absence de segmentation ou de délimitation dans le récit.


Pour conclure, Mrs Dalloway a signé un nouveau tournant dans la littérature britannique. L'action s'éclipse pendant que Virginia Woolf perce les secrets de l'âme humaine pour présenter un récit psychologique inédit, tout en portant un regard nouveau sur l'Homme et le monde ! 

Gwendoline

amitié

Beautiful Broken Things

11:26

de Sara Barnard


 Best friends Caddy and Rosie are inseparable. Their differences have brought them closer, but as she turns sixteen Caddy begins to wish she could be a bit more like Rosie – confident, funny and interesting. Then Suzanne comes into their lives: beautiful, damaged, exciting and mysterious, and things get a whole lot more complicated.”, Beautiful Broken Things, edition MacMillan

Un young-adult sans romance ? Il ne m’en fallait pas plus pour m’intriguer. Pas de triangle amoureux pour Beautiful Broken Things, mais plutôt un triangle amical. Direction Brighton, station balnéaire située dans le sud de l’Angleterre. Caddy et Rosie sont inséparables depuis leur enfance. Elles traînent toujours ensemble, s’adorent, se connaissent par cÅ“ur et rien ne peut les séparer. Du moins c’est ce qu’elles croyaient. Leurs entrées dans deux lycées différents n’avaient pas entaché leur amitié. Et pourtant cette harmonie se fracture lorsqu’un troisième membre s’ajoute à ce duo : Suzanne. C’est comme placer un poids sur un côté de la balance : elle se déséquilibre. L’amitié entre Caddy et Rosie, jusqu’à présent inébranlable, est comprise : tensions, rivalités et jalousie éclatent. Cette amitié à trois vacille constamment entre de forts sentiments fraternels et des disputes incessantes. Une telle dissonance ne peut mener qu’aux larmes et à la rupture. Quelle amitié survivra ? Celle que l’on connaît depuis des années ou celle que l’on trouve excitante pour sa nouveauté ?

On a tous déjà été confronté à ce genre de situation –du moins j’imagine-. L’amitié c’est un peu comme construire un mur ensemble, chacun y met du sien, place sa brique, et au fil du temps ce mur se fortifie. Puis un inconnu débarque du jour au lendemain et le mur se fissure.  Dans ce roman, l’inconnue se nomme Suzanne. Nouvelle élève, populaire, extravertie, jolie,  elle fait sensation. Une amie qu’on envie pour son charisme et son côté rebelle. Assez cliché. Pourtant ce n’est pas ça qui brise ce lien entre les deux meilleures amies. Non. Les responsables sont les démons enfouis dans l’esprit dans Suzanne et les sombres secrets qu’elle garde en elle.

Je ne vais pas vous mentir. Je cherchais une lecture en anglais limpide et sans complications et Beautiful Broken Things répond complètement aux critères. Le texte est compréhensible et épuré. Concernant l’intrigue, l’auteur a privilégié la psychologie des personnages et leurs sentiments au détriment de l’action. De très légers retournements dynamisent le récit. Ils auraient peut-être mérités d’être un peu plus approfondis ou plus surprenants.

Que dire de Caddy, Rosie et Suzanne ? Nos trois héroïnes sont paradoxales. Chacune a une personnalité qui lui est propre, un rapport à l’amitié bien particulier. Leurs différences les rassemblent mais les éloignent aussi. L’équation n’est jamais parfaite : un duo se détache et écarte un pion qui se retrouve seul. Les trois filles ont toutes une part de responsabilité dans les conflits qui se tissent entre elles. J’ai apprécié cette absence de manichéisme dans la conception de ces adolescentes cependant, en tant que lectrice, je suis restée extérieure au texte. Je n’ai pas réussi à m’attacher un seul de ces personnages même si certains traits de caractère coïncidaient avec les miens. Peut-être est-ce à cause de leur âge… je n’arrive pas à l’expliquer.

Beautiful Broken Things plaira aux amateurs de young adult. Un roman rapide à lire, un peu cliché. Un livre qui reflète les complexités des relations amicales mais pas que. Sara Bernard nous livre aussi un récit psychologique en couchant sur papier les noirceurs qui peuvent torturer l’esprit. 

★ ★   
Gwendoline

2016

Songe à la douceur

02:07

de Clémentine Beauvais


« Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c'est l'été, et il n'a rien d'autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant et plein d'ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse, et lui, semblerait-il, aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s'est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s'aperçoit, maintenant, qu'il ne peut plus vivre loin d'elle. Mais est-ce qu'elle veut encore de lui ? », Songe à la Douceur, édition Sarbacane

Une histoire d’amour.     Une histoire de retrouvailles.      Amour oublié.      Amour retrouvé.      Amour en suspens.

Tatiana et Eugène avaient dit adieux à leur premier amour, l’avaient enfermé dans une petite boîte qu’ils osaient parfois ouvrir. Mais un jour, le verrou de cette boîte se déverrouille sans prévenir et le passé leur saute à la figure. Leur vie d’adulte est déjà bien entamée lorsque leurs regards s’embrassent dans le métro. Surprise et gêne. Les adolescents qu’ils étaient réapparaissent. Et les souvenirs aussi. Nous, lecteurs, suivons le conte de cette histoire d’amour d’adolescente, de son début à sa fin, en se demandant si dix ans plus tard le dénouement sera le même.

En termes d’intrigue, cette romance reste assez simple : c’est le retour inattendu du premier amour qui éclate au visage, obsède et sème le doute. Néanmoins la particularité du roman s’observe dans sa forme et son écriture. Clémentine Beauvais innove en proposant une romance rédigée en vers. Un récit tout en délicatesse et poésie où mot et image se tiennent la main. Entre comparaisons, métaphores ou même calligrammes, c’est un nouveau rapport à la lecture qui s’affirme. Voir les mots qui descendent quand un des personnages descend en escalier ou avoir une phrase scindée en rythme pour représenter des mouvements de pas ou des battements de cÅ“ur. Cette Å“uvre hybride, mi- roman mi- poème, magnifie ce conte commun et réaliste et accentue la personnalité de cet homme et cette femme. Tatiana et Eugène se révèlent être des adolescents vagabonds et poétiques. A 14 et 17 ans, ils ont la particularité de s’échapper tout deux du monde : l’un plongé dans la littérature classique, l’autre ancré dans une perspective du Néant. Ces jeunes âmes questionnent le monde et la condition humaine, ils débattent, philosophent. Et entourés de cette coquille poétique, les héros laissent l’amour entrer dans leur cÅ“ur.

Que deviennent ces sentiments dix ans plus tard ? Une vraie inversion des sentiments amoureux s’opère chez les personnages, l’auteur s’amuse à zigzaguer entre leurs deux points de vue et on est forcés de constater que le temps fait grandir, fait évoluer. La Tatiana qui lisait des romans à l’eau de rose dans son jardin n’existe plus. De même que le révolté Eugène qui haïssait la vie et bannissait toutes émotions a disparu. Certes le ton est parfois fleur bleue et exagéré concernant l’expression des sentiments. Un halo romantique plane sans cesse au-dessus du texte. Mais attention à la fin. Fin réaliste et énigmatique, c’est maintenant au lecteur de prendre sa propre direction, de croiser les mots et d’imaginer le prochain chapitre de cette histoire.


La structure poétique de cette romance peut effrayer. L’auteur nous rassure en contrebalançant ce ton codé et abstrait avec l’intervention d’un personnage narrateur. Ce narrateur s’implique dans le récit, il n’est pas seulement conteur, il est juge et critique. Il lui arrive de se moquer du comportement des protagonistes, d’entamer un dialogue avec eux ou de symboliser le lecteur en ayant les mêmes réactions que lui. Ce narrateur dynamise la lecture et amène une légèreté au roman.


Songe à la Douceur c’est la réminiscence de sentiments adolescents, le surgissement d’un amour passé et la question de son évolution plusieurs années après. Conte du hasard, joli poème en vers, c’est une redécouverte de l’amour et de son écriture qui nous est proposé avec ce roman ! 

★ ★  ★ 
Gwendoline

2016

L'Oeuvre

11:15

de Zola

I’M BACK ! Poster mes chroniques m’a tellement manqué. Je suis désolée d’avoir laissé ce blog inactif pendant plusieurs semaines, mais je suis un peu submergée de travail à la fac en ce moment et je fais face à une petite panne de lecture. J’ai envie de lire mais ma tête ne veut pas alors je mets une éternité pour finir un livre. J’espère que je réussirai à retrouver un rythme de lecture pour les prochaines semaines ; je ne peux rien vous garantir…

Retournons au roman du jour, l’Å’uvre de Zola :


« Camarade de jeunesse de Cézanne, ami et défenseur de Manet et des impressionnistes, Zola a résumé dans L'Å’uvre toute son expérience du milieu et des problèmes de la peinture sous le Second Empire et les premières décennies de la IIIe République. Document de premier ordre sur ces «Refusés», ces «plein-airistes» que nous considérons comme les fondateurs de la modernité, L'Å’uvre dit aussi la tragédie d'un homme, Claude Lantier, tempérament romantique hanté par des rêves d'absolu, le désir de «tout voir et tout peindre. Des fresques hautes comme le Panthéon ! Une sacrée suite de toiles à faire éclater le Louvre !» Mais, devant l'incompréhension de l'époque, l'absolu du rêve deviendra celui de la détresse, et Claude, qui a commencé comme Manet, aura la même fin que Van Gogh. », L’Å’uvre, édition France Loisirs

Cette « Å“uvre » (c’est le cas de le dire : ) ne m’est pas tombée entre les mains par hasard. Ce livre fait partie de mes lectures imposées pour la fac, plus précisément d’un cours qui mêle à la fois la littérature et l’art.  Zola a puisé son inspiration dans son quotidien et plus particulièrement dans l’amitié qui le lie avec Cézanne – un film vient de sortir à ce sujet intitulé Cézanne et Moi - et qui apparaît dans les personnages de Claude et de Sandoz.

Ce roman est un très beau témoignage sur les réalités de la condition d’artiste et du peintre dans la société, et notamment comment la peinture est perçue dans le Second Empire : quelles sont ses codes ? ses courants artistiques ? ses influences ? L’écrivain dépeint ces vérités sans ornements : cette vérité pure s’affiche à côté de la fiction. Zola va s’attarder à détailler un portrait en particulier : celui de Claude Lantier, un peintre déchu, en quête de cette « Å“uvre » qui bouleversera les règles de l’esthétique traditionnelle et qui imposera une nouvelle vision de l’Art. Il laisse les coups de pinceaux à Claude et lui esquisse son héros à coups de plume. Autour de cet individu gravite un groupe d’hommes, d’amis, avec leurs rêves et leurs idéaux Sur une vie, on les voit vieillir, évoluer et devenir parfois des êtres éloignés de leur ambition de jeunesse. Un seul semble ancré dans un cycle éternel : Claude. Certes, il grandit et il subit les surprises de l’existence et pourtant son processus créatif se répète. Toujours insatisfait et en quête de l’ « Å’uvre », ce bijou pictural qui  se révèlera à lui et lui apportera sa renommée, il est l’image de l’artiste tourmenté et passionné. Un éternel Romantique qui vit sa création. Une relation presque amoureuse naît entre l’artiste et sa toile. Une relation qui vire toujours à l’excès entre fascination et dégoût. Ces sentiments face à ses peintures sont toujours excessifs et violents.

Pourtant le lecteur s’attendrit devant le caractère pathétique de ce héros : vacillant entre des phases d’échecs et de révélations, humilié par les autorités du monde de l’Art et admiré par ses proches amis. De telles contradictions expliquent cette étiquette de poète incompris et inaccompli dans laquelle il s’enferme.

Cette histoire pose aussi la problématique du peintre et de son Å“uvre. Quel rapport il appartient avec elle et comment elle influence son rapport au monde ? Car plus qu’une passion, la peinture se révèle être pour notre personnage, une réelle obsession : esquisser, dessiner, gratter et recommencer pour gratter et redessiner. Reproduire le réel, l’embellir et  donner vie à ces couleurs et ces corps magnifiés. Le mythe de de Pygmalion est largement visible à certains moments clés du récit. Tel Pygmalion devant Galatée, Claude tombe amoureux de ces nudités qu’il fait naître. Zola montre avec justesse cette complexité entre l’artiste et son Å“uvre en mettant des mots sur les sensations qui se dégagent de la contemplation d’une création et surtout grâce la vision d’autrui sur ce phénomène.
En plus d’être un texte sur l’artiste et l’Art au XIXème siècle à Paris, c’est aussi l’histoire d’un couple. Un couple que l’on voit éclore et faner au fils de ces 500 pages. La place du mariage et de la femme dans la vie d’artiste est très largement développée, et c’est d’ailleurs très intéressant à observer. Suivant l’artiste (qu’il soit sculpteur, peintre, écrivain ou architecte) l’illustration de l’amour et du mariage varie.

Chez Zola, il y a souvent ce contraste saisissant entre le bonheur et la tristesse, la misère et la richesse, le monde s’incarne avec ses oppositions : quand l’un est heureux l’autre se morfond. Et c’est cruellement vrai. A cela s’ajoute des mouvements ascendant ou descendant chez les personnages eux-mêmes en termes de condition de vie ou de popularité.

Pour revenir à la dimension picturale de l’Å“uvre, les passionnés d’art ne peuvent être déçus. Zola enrichit son texte de descriptions précises sur les peintures, les sculptures etc et on reconnaît d’ailleurs plusieurs Å“uvres mythiques de cette époque : dans le Plein Air de Claude on retrouve Le Déjeuner sur l’Herbe de Manet ou lors d’une exposition une peinture ressemble traits pour traits à Un enterrement à Ornans de Courbet. Une multitude de références artistiques parsèment le récit.

Par conséquent, l’Oeuvre perce les secrets de ces artistes parisiens incompris et révolutionnaires en plongeant dans l’intimité d’un peintre à la recherche du Beau dans un monde en pleine mutations, déchiré entre les vestiges du Romantisme et les prémices d’une modernité. Lire l’Oeuvre c’est accompagner le peintre dans son atelier, contempler son mariage des couleurs, assister à ses doutes et à ses révélations. Alors seriez-vous capable de courir les rues de Paris avec lui et de vous mettre à nu pour l’Art en laissant la toile absorber une part de vous-même et un morceau de l’âme de son créateur ?

Gwendoline

(MES PENSEES VONT AUX FAMILLES DES VICTIMES ET AUX VICTIMES DU 13 NOVEMBRE, 1 AN APRES CE DRAME)

2016

Harry Potter et l'Enfant Maudit

11:14

de John Throne, John Tiffany et J.K Rowling


« ÃŠtre Harry Potter n’a jamais été facile et ne l’est pas davantage depuis qu’il est un employé surmené du Ministère de la Magie, marié et père de trois enfants. Tandis que Harry se débat avec un passé qui refuse de le laisser en paix, son plus jeune fils, Albus Severus, doit lutter avec le poids d’un héritage familial dont il n’a jamais voulu. Le destin vient fusionner passé et présent. Père et fils se retrouvent face à une dure vérité : parfois, les ténèbres surviennent des endroits les plus inattendus. », Harry Potter et l’Enfant Maudit, édition Gallimard

Laissez le Hedwig’s Theme résonner dans vos tympans. N’oubliez pas votre baguette et votre robe de sorcier. Préparez soigneusement votre valise pour la rentrée. Sur le quai 9/ ¾  embarquez dans le Poudlard Express, toujours resplendissant 19 ans plus tard. 19 après la bataille de Poudlard. Notre trio a vieilli, nous aussi. Le récit s’ouvre sur le prologue laissé par J.K Rowling dans Harry Potter et Les Reliques de la Mort en 2007. Harry, Ron et Hermione disparaissent sur le quai. Poudlard ouvre ses portes à Albus Severus Potter, le deuxième fils d’Harry. Un garçon timide, grognon et renfermé qui peine à trouver sa place et pense que porter le nom de Potter est un fardeau. Être le fils de l’Elu engendre certaines pressions. Albus va se lier d’amitié avec Scorpius, l’unique fils de Draco Malefoy. Tous deux subissent le jugement des autres suite à l’identité de leurs parents et ils vont volontairement s’embarquer dans une histoire de temps pour défier leurs pères respectifs, mais n’ont-ils pas sous-estimé les conséquences de leurs actes ….

J’ai préféré attendre un peu avant de vous donner mon avis, prendre du temps pour mieux vous parler de cette lecture. Harry Potter et l’Enfant Maudit ne pouvait échapper à l’engouement des fans, dont le mien, même si je refuse d’associer cette histoire à un huitième tome. Selon moi, Harry Potter se clôt à la fin des Reliques de la Mort. Je définis plus cette pièce comme un extra, un bonus. Il ne faut pas oublier que J.K Rowling n’est pas l’auteur principal, c’est le scénariste Jack Thorne qui est le créateur de cette histoire. Cette indication peut expliquer certaines critiques qui ont été dites.

Harry Potter et l’Enfant Maudit est une pièce de théâtre alors il est évident que ce texte ne possède pas les mêmes caractéristiques d’un roman et qu’il se détache des Å“uvres de J.K Rowling. L’action se succède à un rythme haletant ; le détail et la psychologie des personnages sont évincés. Pourtant je suis certaine que le rapport que le lecteur entretient avec la pièce et les personnages est complètement différent lorsqu’il devient spectateur. Je pense que la représentation théâtrale est nécessaire en complément de la lecture –avoir une place est un peu comme trouver une invitation pour la chocolaterie de Willy Wonka-. Au-delà du texte, se cache une partie indicible et invisible qui complète l’histoire : la mise en scène, l’interprétation des acteurs –notamment l’importance accordée aux expressions du visage, à la gestuelle ou au ton de voix-, les effets de lumières, les costumes et  la musique sont des facteurs influençables sur la perception et réception de l’Å“uvre. Le support théâtral –ce support initial- pourrait expliquer quelques incohérences déplaisantes : une fabrication improbable du Polynectar, une représentation de Poudlard qui se limite aux élèves de Gryffondor et Serpentard ou même le portrait presque caricatural fait de Ron Weasley réduit à son côté gauche et bouffon (dans le sens comique du terme). C’est pourquoi, pour tenter d’avoir une approche juste de cette lecture, il faut comprendre le format inédit de ce texte.

Pour revenir à l’intrigue elle-même, elle se concentre sur un seul enfant d’Harry, Albus Severus Potter. Ce deuxième garçon supporte mal la renommée de son père et les effets que son statut produit. Albus est un adolescent maladroit, colérique et solitaire : aussi perdu que le jeune Harry dans l’Ordre du Phénix. De scènes en scènes, il ne cesse de s’éloigner de son père et de prendre le contrepied du rôle dans lequel on voulait l’enfermer. Ce mal être engendré par cette différence l’amène à rencontrer Scorpius. Scorpius donne un vent de fraîcheur à ce texte et contredit cette étiquette de « méchant » qu’on collait à la famille Malefoy. Le jeune serpentard porte sur ses épaules le poids de son nom et les rumeurs qui détruisent ses proches. C’est un jeune garçon amical, doux et un peu peureux. Plus que la trame narrative, j’ai beaucoup aimé cette amitié qui réconcilie des anciennes rivalités. La limite entre bon et mauvais paraît moins évidente. Ces nouveaux héros sont le point fort de cette histoire : ils sont aussi particuliers et originaux que le trio l’était à l’époque,  et un goût pour l’aventure anime ces jeunes élèves qui défient les règles pour s’affirmer. En plus d’un éloge sur l’amitié, ce texte illustre aussi la relation filiale entre un père et son fils et sa complexité : c’est une confrontation entre deux générations.

Concernant les péripéties, Jack Thorne offre un début prometteur et innovant tout en nourrissant son récit d’éléments, des objets ou des scènes clés présents dans les romans de J.K Rowling. Cette pièce ne cherche pas une originalité mais elle rend hommage à cette saga en faisant plusieurs clins d’Å“il aux romans.  Même certaines expressions orales semblent tirées du l’Å“uvre littéraire. Harry Potter et l’Enfant Maudit vise donc les fans du sorcier à lunettes et joue avec la nostalgie de cet univers grâce à un concept de « déjà vu ». Certes, on est émerveillés et heureux de replonger dans ce monde si familier, mais ces rappels n’empêchent pas les nombreuses discordances de l’intrigue.

L’évolution des événements scéniques et des personnages reste l’ombre du récit. L’action, les réactions et la manière dont sont décrits les héros chers à notre cÅ“ur m’ont parfois semblé irréalistes et éloignées de la conception que l’on a d’Harry, Ron et Hermione, des personnages que l’on a suivis pendant des années. Par exemple, j’ai relevé quelques épisodes qui m’ont assez déplu sur le trio : la représentation du couple Ron et Hermione se veut très démonstrative, « gnangnan » et cela mène à des moments que j’ai trouvé inadéquates avec cet amour pudique et discret qui naît  au fil de sept tomes, ou des propos très durs tenus par Harry à son fils ou encore une scène au Ministère de la Magie qui discrédite complètement le pouvoir et l’intelligence d’Hermione – souvent décrite comme une des sorcières les plus intelligente de sa génération-. A cela je pourrai aussi ajouter des rapports entre nos anciens héros et leurs anciens professeurs parfois trop décalés.

Cependant le non-sens le plus total demeure dans le titre. Cette version inédite autour de l’ « Enfant Maudit » me paraît insensée. Certainement la fin est surprenante mai invraisemblable. Et ce choix d’interprétation marque bien une différence entre le récit de Jack Throne et les Å“uvres initiales de J.K Rowling. Si tu n’as pas encore lu le texte, je te conseille de t’arrêter là, car même si je ne citerai aucun nom, je préfère ne pas dévoiler implicitement le dénouement. SI on s’appuie sur le portrait fait de ce protagoniste par J.K Rowling, il est irréaliste qu’un tel être ait pu avoir un enfant. Cet être est dénué d’amour, d’émotion et l’unique once d’amour qu’il pourrait avoir ne serait qu’envers lui-même. Il n’a jamais rien cherché d’autre que l’immortalité et le pouvoir. Je ne pense pas non plus à une procréation à visée intéressée puisque il ne cherchait que la propre survie de son corps dans le temps. Son corps et non son sang. Alors cette perspective me paraît impossible, tout sachant que c’est un personnage uniquement centré sur lui-même.

Par conséquent, cette lecture me laisse perplexe : je suis déchirée entre la joie d’avoir retrouvée un monde magique avec des héros inédits et attachants et un sentiment de déception suite à des personnages initiaux méconnaissables et un dénouement incohérent. Face à cette contradiction s’ajoute la sensation d’une histoire incomplète. Derrière ce texte inanimé et stoïque,  se cache tout en travail de représentation que l’on ignore et qui pourtant doit être majeur dans la réception de cette Å“uvre.


Harry Potter et l’Enfant est un beau récit d’amitié et de fraternité entre un père et son fils malgré des invraisemblances et une représentation assez spécifique du trio mythique. Ce texte ne demande qu’à être vu sur les planches. 

2016

Si Je Reste

11:25

de Gayle Forman


« Mia a 17  ans. Un petit ami, rock star en herbe. Des parents excentriques. Des copains précieux. Un petit ami craquant. Beaucoup de talent et la vie devant elle. Quand tout s’arrête. Ses rêves, ses projets, ses amours. Là, dans un fossé un bord de la route. Un banal accident de voiture (…). », Si Je Reste, édition Pocket

Quand la guitare rencontre le violoncelle. Quand musique classique et musique rock se tiennent la main. Mia, jeune adolescente de 17 ans, est une violoncelliste prometteuse. Des parents anciens punks. Un petit frère turbulent .Elle fait figure d’exception, cachée derrière son instrument et très éloignée de l’excentricité de sa famille. Néanmoins sa passion pour la musique les rassemble. C’est cette même passion qui va la lier à Adam : le jeune rockeur populaire de son lycée. Un matin d’hiver tout bascule : Mia, son frère et ses parents ont un violent accident de voiture. A cause d’un phénomène inexplicable, Mia se détache de son corps et assiste, impuissante, aux conséquences de ce tragique accident. Pendant une journée, elle se remémore les derniers Ã©vénements chocs de sa vie et des instants précis de son enfance. A la fin, un choix s’impose : rester ou partir ? Vivre ou mourir ?

Vous ne vous pouvez pas vous imaginer comment ce film m’a fait pleurer. Quand j’ai vu la bande annonce pour la première fois j’en ai eu des frissons dès que « Say Something » de Great Big World a résonné et je ne m’attendais pas à un film aussi dramatique. J’avais aimé cette histoire pas seulement à cause de sa dimension sentimentale ou pathétique mais surtout pour l’importance accordé à la musique. Et j’ai adoré retrouver cette accent mis sur la musique dans le roman initial de Gayle Forman. C’est d’ailleurs l’un des atouts du livre : il ne réduit pas le récit à une histoire d’amour entre deux musiciens –comme a tendance à faire le film- mais plutôt aux vies de plusieurs individus autour de la musique. L’auteur joue avec deux empreintes musicales qu’on oppose systématiquement pour les réunir avec deux personnages très différents. Le roman suit avec plus de précision la formation musicale de Mia et l’évolution de sa relation avec le violoncelle ;  même si le film donne une intensité absente dans le texte grâce au son et à des scènes inédites. Je pense notamment à l’audition de Mia et au plafond qu’Adam reproduit dans sa chambre.

Le roman est très court et la rapidité de la trame se fait sentir. Certains éléments peuvent étonner. La scène où Mia découvre les dégâts de l’accident, manque cruellement d’émotions. La jeune fille nous décrit la vision d’horreur auquel elle est confrontée et pourtant elle passe très vite sur autre chose. Est-ce une façon d’exprimer l’état de choc de la jeune fille ? Peut-être ; mais face à une situation aussi tragique, je doute de la vraisemblance de cette réaction. Et c’est là où la tonalité larmoyante du film a un intérêt : sur cette même scène, je trouve la prestation de Chloé Grace Moretz beaucoup plus réaliste et émouvante. Le film a respecté les grandes lignes du roman alors pas de grandes surprises. C’est une très belle histoire d’amour, une belle histoire de musique ; une histoire de vie : la vie avec ses surprises, ses cadeaux, ses obstacles, sa beauté et sa noirceur.

« Dans la vie, il faut parfois faire des choix, et parfois ce sont les choix qui te font. » (p151)


Gwendoline

2016

Miss Peregrine et les Enfants Particuliers

12:22

de Ransom Riggs


 « Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé une partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l'avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d'un orphelinat pour enfants « particuliers ». Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d'enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des « Monstres ».Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s'enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l'île si chère à son grand-père. […] », Miss Peregrine et Les Enfants Particuliers, édition Bayard

Si vous vous promenez sur les terres du pays de Galles et que vous apercevez un falco peregrinus, plus communément connu sous le nom de faucon pèlerin, ouvrez grand les yeux. Car peut être que derrière ces plumes se cache Miss Peregrine, la directrice d’un orphelinat extraordinaire rempli d’enfants particuliers.

Avant de mentionner Cairnholm, la boucle, Emma et les sépulcreux, ressortons du grenier une vieille boite poussiéreuse renfermant des clichés jaunis. Ces clichés Jacob Portman les connaît par cÅ“ur ; ils ont alimenté son imagination et les histoires de son grand père. Un vieil homme juif, qui a fui sa Pologne natale lors de la seconde guerre mondiale pour être sous la protection de Miss Peregrine, directrice d’un orphelinat situé sur une petite île au Pays de Galles : Cairnholm. Dans ce climat hostile, le jeune Abe Portman fait la connaissance des autres enfants de l’orphelinat : des enfants aux dons si particuliers qu’Abe les a cristallisés sur papier photo. Une enfant à la force herculéenne. Des jumeaux masqués effrayants. Une petite fille, la tête baissée vers une fontaine, aux deux reflets. Et Miss Peregrine, la pipe aux lèvres, capable de se changer un oiseau aussi vite qu’un battement d’aile. Jacob connaît par cÅ“ur ces personnages, ces anecdotes que son grand père lui conte à l’heure du coucher. Néanmoins le petit garçon rêvant d’exploration grandit, et la magie disparaît, le réel tue le merveilleux : ces photos ne sont plus que des fables à ses yeux, des fables qui nourrissent le délire de son grand père. Un soir, suite à un appel inquiétant, Jacob tombe sur le corps inerte de celui-ci. Cette nuit reste inexplicable, alors pour percer les secrets du passé de son grand père et il se rend, accompagné de son père, à Cairnholm. Ce voyage sur les traces d’Abe Portman le mènera vers l’inattendu…

Pour l’automne il n’y a pas de meilleure lecture. Une île mystérieuse et isolé. Un passé invraisemblable. Fantaisie et action. Entre évènements historiques et fantastique, on se laisse guider. Jacob, notre narrateur, endosse le rôle de son grand père et nous raconte son histoire comme son prédécesseur l’aurait fait en nous montrant les photos sorties de sa boite. En plus d’être un livre objet – une série de photos jaunis, de lettres, d’éléments esthétiques- c’est un énorme moyen de persuasion. Pourquoi ne pas croire à l’invraisemblable quand l’image prouve les mots ? Ransom Riggs convainc son lecteur avec finesse et subtilité : ces ajouts graphiques permettent au lecteur de s’imaginer pleinement cet univers onirique – qui colle parfaitement avec la cinématographie de Tim Burton  au passage - . Alors oui, j’ai été surprise, agréablement surprise et ce livre m’a refait tomber amoureuse du fantastique. Fuyant les histoires de fantômes, de loups garous et de tous ces êtres de l’horreur, ce roman à l’ambiance surnaturelle et aux traits gothiques m’a complètement conquise. Est-ce à cause de ce jeu entre réel et invraisemblance ? Est-ce à cause des personnages à la fois uniques et attachants ? Un mélange des deux ?

Les personnages sont l’un des atouts de ce livre. Tous particuliers mais tous unis, un beau message sur la différence ;  nous avons tous en nous cette petite particularité qui nous rend étranges aux yeux des uns et extraordinaires aux yeux des autres. Le tout étant de prendre confiance en soi et d’accepter d’être diffèrent. Même si dans ce premier tome, l’action se concentre sur trois ou quatre de ces enfants particuliers en plus de Jacob, le peu de détails que l’on a sur ces orphelins nous fait les aimer dès la première ligne. Et j’espère en apprendre davantage sur ces enfants dans les prochains tomes. J’aime également la psychologie donnée à ces êtres de papiers : certes on distingue facilement une vision manichéenne – avec le Bien et le Mal- et pourtant ces enfants n’ont pas toujours des têtes d’anges : ils font des bêtises, leur amitié est parfois en péril. Cette capacité à ne pas trop schématiser les comportements donnent vraiment une humanité aux protagonistes qui croisent notre route. Ransom Riggs s’amuse même à parsemer le récit de pointes d’humour : par exemple avec les deux rappeurs délurés de l’île – Burton a d’ailleurs beaucoup jouer avec cet humour pour alléger certains épisodes dramatiques et c’est plutôt bien amené-. Son écriture est très rapide et agréable à lire. Il a la capacité d’écrire simplement mais élégamment, et moi qui bougonne quand je me trouve face à une écriture pas assez « pensée », j’ai été réjouie. D’après moi un style d’écriture, une tournure de phrase ou un mot peuvent vraiment favoriser l’intégration du lecteur dans le récit et dans l’imaginaire crée par l’auteur ; et c’est ce que j’ai aimé retrouver dans Miss Peregrine et les Enfants Particuliers.

Je me tais pour vous laisser à vos lectures nocturnes. Vous l’aurez compris : ce roman a été un enchantement et un vrai coup de cÅ“ur. Maintenant je n’ai qu’une envie : lire les deux autres tomes en attendant Halloween.




Alors, oubliez ce que vous saviez sur la fantasy et osez découvrir la particularité de Miss Peregrine et les Enfants Particuliers. Munissez-vous d’un bon imperméable, affrontez le mal de mer et vos peurs, passez le brouillard et découvrez aux côtés de Jacob, les personnalités extraordinaires de l’orphelinat de Cairnholm !

COUP DE COEUR

Gwendoline

downton abbey

SERIES TV

11:29

........ S E R I E S    T V ........

                                                                                P R E T T Y   L I T T L E   L I A R S

Qui ne connait-pas cette série ? Pretty Little Liars a une grande place dans mon coeur : c'est la première série que j'ai regardé et qui m'a filé le virus. Inspirée des livres de Sarah Shepard, cette série nous plonge dans le quotidien de quatre adolescentes qui sont soudainement harcelées par un mystérieux "A" depuis que le corps de leur meilleure amie, Alison, ait été découvert par la police. Qui est cette personne qui connaît tous leurs secrets ? Suspens, énigme, amour et amitié sont mêlés. Je vous conseille surtout les saisons 1 à 3, qui restent d'après moi les plus pertinentes.  Comptant maintenant sept saisons, cette série manque parfois de vraisemblance et pourtant je ne rate pas un épisode. (Pour les curieux, mon personnage fav est Spencer :)  


                        G O S S I P  G I R L

On continue dans les classiques avec Gossip Girl ! J'ai commencé cette série quand la dernière saison sortait aux Etats-Unis. Gossip Girl est une teenage série qui se passe au coeur de New York et illustre la vie de la jeunesse dorée de Manhattan. Depuis la fuite précipitée de Serena Van Der Woodsen, son ex-meilleure amie Blair Waldorf est la reine du lycée. Elle a tout pour elle : la popularité, le petit ami idéal et les plus belles robes de créateurs. Néanmoins l'harmonie de cette élite va trembler lorsque Serena revient en ville. En plus, de plonger au coeur des rumeurs et des péripéties amoureuses de ces étudiants, on découvre les vilains secrets de ces familles de hautes sociétés, dissimulés derrière une apparence tirée à quatre épingles, et que la mystérieuse blogueuse Gossip Girl tente de révéler aux grands jours.


                                                                            R E V E N G E

Cette série est une histoire de revanche. Pas de gentille héroïne prête à pardonner. Non. Revenge, c'est une série avec une héroïne bad-ass. Amanda Clarke a eu une enfance ruinée : son père a été accusé à tort. Capturé par le FIB et mort en prison, son père a été haï par l'Amérique tout entière pour un attentat qu'il n'a pas commis. En sortant de la prison de jeunes délinquants, Amanda découvre les carnets de son père : il nomme tous ceux qui l'ont trahi, et il explique cette machination dont il a été la victime. Malgré les voeux de son père, Amanda choisit la vengeance au pardon. Tous les associés de son père qui ont contribué à sa chute et l'ont abandonné doivent tomber. Elle revient dans les Hamptons sous une autre identité (Emily Throne) et elle se rapproche de la famille Grayson, les conspirateurs de ce complot. Pourra-t-elle mener sa vengeance à bien ? Cette série est addictive et bourrée d'actions. Pendant 4 saisons, cette série ne s’essouffle pas, et  nous offre des palpitations en terme de péripéties et de révélations.  


                                     S H E R L O C K


"Élémentaire mon cher Watson !" Le célèbre détective de Sir Arthur Canon Doyle est revenu en force depuis quelques années. Alors que les adaptations cinématographiques restaient dans un décor victorien, en 2011 la BBC innove en transposant les aventures de Sherlock au XXI ème siècle. Cette série est du génie, une vraie pépite. Benedict Cumberbatch et Martin Freeman dans les rôles de Sherlock et Watson sont excellents. Chaque épisode est une enquête ; pendant 1h30 on rit, on s'émeut, on est étonné par l'intelligence du détective anglais (sauriez-vous résoudre l'enquête avant nos héros ? mission impossible pour moi). Une série british comme on les aime ! Le seul bémol : attendre 2 ans entre chaque saison qui ne fait pas plus de 3 épisodes !  



                                                                                    D O W N T O N    A B B E Y

Une autre de mes séries britanniques préférées. Cette série conte le quotidien de la famille Crawley et de ses domestiques dans les années 1900. Tout commence en 1912, lorsque les héritiers du domaine meurent dans le naufrage du Titanic. C'est un problème épineux pour ce couple d'aristocrates et leurs trois filles. Le domaine est légué à un jeune cousin éloigné, Matthew Crawley, qui tient un petit cabinet d'avocat. L'arrivée de Matthew et de sa mère va changer le quotidien du comte Grantham et de ses proches. Entre secrets d'étages et secrets en cuisine, nobles comme domestiques vivent au rythme du manoir et des événements historiques. En 6 saisons, Downton va connaître la guerre, les rivalités, le changement, des moments de joie et de peine. Les personnages sont très attachants, pas de méchants ni mauvais, juste des "héros gris" avec leurs qualités et leurs travers. En plus de son contenu, on est éblouis par de magnifiques décors et de très beaux costumes. A la fin de la saison 6, on quitte les Crawley dans les années 30, le coeur pincé. Même si les séries historiques ne sont pas votre tasse thé, laissez vous surprendre par  Downton Abbey


                                             
                                     T H E    1 O O

Si vous êtes un utilisateur régulier de Twitter, cette série n'a pas pu vous empêcher. Dès la diffusion de la saison 1, The 100 a déchaîné l'engouement des internautes. Le roman de Kass Morgan du même nom dont s'inspire la série, avait déjà fait parler de lui sur Booktube. La Terre est devenue toxique pour l'être humain à cause d'une guerre nucléaire, alors, depuis 100 ans , les Hommes sont contraints de vivre dans une arche spatiale. Les ressources en oxygène chutant en flèche, les dirigeants de cet arche décident d'envoyer 100 prisonniers sur Terre. Jetés contre leur grès dans un monde qu'ils n'ont jamais connu, les prisonniers vont devoir apprendre à survivre sur Terre, ils devront se battre contre les éléments naturels et contre eux-même. Je ne suis pas une grande fan des séries de science fiction ou post apocalyptique et pourtant The 100 est l'exception à la règle. Trois saisons sont déjà disponibles : alors bloquez vos week ends si vous  n'avez pas encore commencé cette série ! 



                                                                                                                Q U A N T I C O

Quantico, une nouvelle série addictive que j'ai suivi tout cet été. Entre drame et thriller, cette série se passe en deux temps : d'abord on suit la formation des jeunes recrues du FBI à Quantico et on les retrouve 9 mois plus tard lorsqu'un attentat touche la gare de Grand Central à New York. La major de la promo, Alex Parrish est accusée à tort de cet acte terroriste et avec ses anciens compagnons elle tentera de démasquer celui qui a monté ce complot contre elle. Mais à qui faire confiance quand le coupable fait partie de sa promo ? C'est le genre de série qui capte toute notre attention : impossible de quitter l'écran sous peine de louper une action ou une révélation. La première saison a fait ses preuves avec un dénouement palpitant, étonnant et émouvant ; j'espère que la saison 2 gardera le même dynamisme. 



  M O D E R N   F A M I L Y

Modern Family est le genre de série TV idéale pour l'été ou pour faire une petite pause entre deux livres. Les épisodes ne durent pas plus de 20 min. Rire assuré ! Cette série est un documentaire fictif où on retrouve trois familles américaines, et trois générations. Jay Pritchett est un père, un grand père mais aussi le nouveau mari de Gloria, une jeune colombienne. La fille de Jay, Claire Dunphy, est une mère au foyer qui mène sa fratrie à la baguette ; c'est le sport à la maison entre un enfant turbulent, deux adolescentes et un mari excentrique. Et enfin le frère de Claire, Mitchell, vit avec son compagnon Cameron et tous deux vont accueillir un heureux événement qui va chambouler leur quotidien, comment réagira leurs proches ?


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                  W A R  &  P E A C E

War & Peace est une mini-série britannique de six épisodes. Cette série s'attaque au célébrissime roman de Tolstoï du même nom. Etant un peu effrayée par la longueur de l'oeuvre littéraire (plus de 1000 pages), cette récente adaptation est une bonne initiative pour se familiariser avec l'univers de Guerre et Paix et ses personnages. L'histoire se déroule en 1805, la Russie est en guerre contre la France. On suit les péripéties de trois personnages : Pierre Bézoukhov, fils illégitime d'un riche comte et admirateur de Napoléon qui se retrouve du jour au lendemain avec la fortune de ce père presque méconnu. Le prince André Bolkonsky fatigué du monde mondain et de sa femme enceinte, part à la guerre. Et enfin Natacha Rostov, jeune fille espiègle et bonne amie de Pierre, aime se préoccuper des relations sentimentales de sa famille tout en rêvant elle aussi au grand amour. Ces jeunes gens de la haute société vont se croiser, s'aimer et se détester... 

EPISODES :    01    02     03    04     05     06 


T H E   P A R A D I S E

Vous avez adoré Au Bonheurs des Dames de Zola ? Ou peut être hésitez vous encore à lire ce classique ? Alors, The Paradise est fait pour vous ! Cette série historique britannique s'attaque à ce chef d'oeuvre français et s'en inspire. L'intrigue reste à peu près la même : Denise, arrive de la petite ville de Peebles, pour chercher un travail auprès de son oncle. Malheureusement les opportunités sont minces depuis que le premier grand magasin a ouvert. The Paradise est dirigé par un jeune commerçant ambitieux : John Moray, que convoite Katherine, la fille de son principal financier. Denise fascinée par ce nouveau magasin, réussit à obtenir un travail de vendeuse et fait ses preuves avec des idées innovantes et ingénieuses. Les tissus volent, secrets et rivalités ricochent entre les rayons...


EPISODES :     S1     01    02     03    04     05     06    07    08     S2  



V I C T O R I A

La chaîne de télévision britannique ITV a lancé au mois de septembre au mini série de 7 épisodes qui retrace les débuts de la Reine Victoria :  de son couronnement à l'âge de 18 ans à son mariage. Jenna Coleman est resplendissante dans ce rôle de monarque. Les décors et les costumes sont magnifiques. C'est une série historique qu'on prend beaucoup de plaisir à suivre. Alors si vous voulez suivre le destin d'une des reines d'Angleterre les plus emblématiques de l'Histoire, Victoria ne vous décevra pas. "God Save The Queen !"




EPISODES :     01    02     03    04     05     06    07  

& MORE ( Desperate Housewives , The Reign, The Tudors ...)





 HOW TO GET AWAY WITH MURDER     •     THE CROWN     •   STRANGER THINGS 

Et toi, quelles sont tes séries préférées ?

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