Le Livre des Baltimore
11:51
de Joel Dicker
« Les Goldman-de-Baltimore sont une famille
prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d’une banlieue
riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne. Huit ans après le Drame, c’est l’histoire de
sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter, lorsqu’ en février
2012, il quitte l’hiver new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en
Floride, où il vient s’atteler à son prochain roman. Au gré des souvenirs de sa
jeunesse, Marcus revient sur la vie et le destin des Goldman-de-Baltimore et la
fascination qu’il éprouva jadis pour cette famille de l’Amérique huppée, entre
les vacances à Miami, la maison de vacances dans les Hamptons et les frasques
dans les écoles privées. Mais les années passent et le vernis des Baltimore
s’effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu’au jour où tout bascule. Et
cette question qui hante Marcus depuis : qu’est-il vraiment arrivé aux
Goldman-de-Baltimore ? », Le Livre de Baltimore, éditions de
Fallois Poche
Le livre de Baltimore. Un
récit familial. Une famille américaine. A l’image de l’American Dream. Les Goldmans se divisent entre deux familles :
Les Goldman-de-Montclair et les Goldman-de-Baltimore. Chacune représente l’une
des deux faces de ce rêve américain. Depuis son jeune âge, Marcus Goldman-Montclair
idéalise les Baltimore. Il rêve de quitter sa banlieue modeste et de vivre chez
son oncle et sa tante. Il rêve d’être adopté par cette famille plus riche, plus
belle, plus admirée. Il profite de Thanksgiving et des vacances d’été pour se
débarrasser de son étiquette ringarde et middle
class de « Montclair ». A lui, le luxe, les privilèges et l’amitié.
Le retour de Marcus signe toujours la réunion des cousins Goldman, composés d’Hillel
et Woody, les fils de son oncle et sa tante. Un trio uni par le sang, soudé par
l’amitié et menacé par une promesse.
Le petit Marcus a grandi.
Maintenant écrivain à succès, il s’éloigne de la folie new-yorkaise pour écrire
sur sa famille, écrire sur les Goldman. Il remonte la chronologie familiale
jusqu’au Drame. Il gratte la pellicule dorée de ses souvenirs d’enfance. La photographie
du foyer parfait incarnée par les Baltimore se décolle…
Joël Dicker en a charmé beaucoup
avec son roman La Vérité sur l’Affaire Harry Québert (que je m’empresse
de rajouter dans ma wishlist). Moi, il m’a conquise avec Le Livre de
Baltimore. Il joue avec les souvenirs de son héros pour confier les aléas
et les révélations qui ont secoués ces deux familles. Il arrive à maintenir
habilement le suspense pendant les 500 pages. Ce « Drame » qui hante
Marcus, hante aussi le lecteur. Marcus ressasse ses souvenirs pour comprendre,
et le lecteur lit ces fragments de vie pour connaître l’évènement qui a réduit
en cendres les Baltimore. La routine d’un écrivain en crise sentimentale se
transforme en une réminiscence. Tout débute par Hillel et sa rencontre avec
Woody, son protecteur, son ami, son frère adoptif. Enfants, adolescents, puis
jeunes adultes, on suit l’histoire de ce trio –Marcus, Hillel, Woody- dit
éternel et fraternel et de leur famille. La deuxième partie du roman le mirage
de cette vie parfaite se dessine. Le rideau tombe. La chute s’annonce.
Rivalités, jalousie, quête sentimentale et argent précipitent les Baltimore
vers le Drame.
Le livre de Baltimore raconte
l’histoire d’une famille trop belle pour être vraie. Ajoutez la plume fluide, légère et addictive
de Joël Dicker ; sans oublier la tension et le mystère qui planent tout au
long de notre lecture. Cette œuvre divertissante démystifie le rêve américain !
★ ★ ★ ★ ✩
Gwendoline
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