La tresse

06:10

de Laetitia Colombani


« Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté. […] Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité. », La Tresse, édition roman grasset

Et si quelques mèches de cheveux reliaient le destin de trois femmes ? C’est l’histoire de La Tresse. Un roman poignant et audacieux qui plonge son lecteur dans l’esprit de trois femmes, dans le cœur de trois pays, dans le sein de trois modes de vie. Après la Femme au Miroir d’Eric Emmanuel Schmitt, je me suis lancée dans la lecture du premier roman de Laetitia Colombani, qui s’appuie également sur le portrait de trois femmes, séparées par des étendues d’eau et des kilomètres de terre, unies par un lien infime –presque invisible- : des cheveux. Cette incarnation de la féminité. Et aussi ce symbole d’une force féminine qui enveloppe nos trois héroïnes.

La Tresse est le récit d’un même combat : ces femmes ont des quotidiens différents, des croyances et des chemins divergents ; seulement, un désir commun les anime : prendre leur vie en main et continuer à avancer même si le sol vibre sous leurs pas. Première escale en Inde. Smita rêve d’un avenir pour sa fille. Elle s’apprête à renverser le lourd fardeau qui se transmet de génération en génération : le statut d’Intouchable. Sa fille ira à l’école. Peu importe les sacrifices, peu importe le danger. Ce périple continue en Sicile. Giulia travaille paisiblement dans la petite entreprise familiale jusqu’à ce qu’un incident l’incite à tenir les rênes de sa vie sentimentale et d’un atelier tout entier. Les valises se posent à Montréal. Sarah est une wonder woman ; cette avocate réputée mène d’une main de fer son rôle de maman et de femme. Un jour, le monde se fige autour d’elle, sa plus grande bataille l’appelle…


Ce roman m’a enchantée, m’a émue, m’a bouleversée. Un hymne à la femme et à son courage. Un voyage dépaysant autour du monde. Des sujets profonds : un tableau renversant sur condition de la femme en Inde, l’appel à une tolérance envers l’autre, la vision de la maladie au sein de la société. Une œuvre complète, magnifiquement écrite. Entre les chapitres, Laetitia Colombani tisse un lien poétique et symbolique avec son histoire, son propre récit. Les mots s’enchaînent, glissent et s’enlacent comme les brins d’une tresse. C’est beau, léger, rapide à lire ; les phrases roulent de mèche en mèche et on arrive déjà au bout de la tresse.                                                                       
   Gwendoline
 COUP DE COEUR 

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