chronique

Les Contes de Beedle le Barde

09:00

de J.K Rowling


« Les Contes de Beedle le Barde sont les cinq contes de fées qui bercent l’enfance des jeunes sorciers. Chacun de ces contes a sa magie particulière qui enchantera les lecteurs et les fera tour à tour rire ou frissonner. », Les Contes de Beedle le Barde, édition Gallimard

Depuis une éternité je voulais lire les Contes de Beedle le Barde ; alors lorsque j’ai aperçu cet ouvrage dans un petit marché aux livres, je me suis jetée sur l’occasion.

Premièrement, il faut avouer que la couverture du livre est juste magnifique. Ce livre a une très belle esthétique, et tout au long des pages on retrouve quelques dessins illustrant les péripéties de chaque conte.


JK Rowling nous montre à nouveau son talent incroyable : elle arrive à nous transporter dans son univers. Encore une fois, son imagination m’a bluffé, ce livre de contes est tellement riche en détails, en anecdotes et références historiques sur le monde des sorciers qu’on se laisse prendre au jeu. Dès l’introduction JK Rowling nous fait basculer dans son imaginaire en comparant les contes des sorciers et ceux des moldus. L’originalité de ce livre tient aussi dans le fait que chaque histoire est ensuite commentée par Dumbledore qui tire la moralité des contes, l’influence qu’ils ont pu avoir sur certains sorciers, les déviations qu’un récit a pu connaître ou l’avis qu’avait quelques auteurs sur cette fable. Mais ces commentaires ne demeurent en rien ennuyeux car le professeur y ajoute des anecdotes qui lui sont propres ; ce qui nous permet d’en connaître davantage sur lui et Poudlard.

J’ai énormément aimé le style d’écriture utilisée par Rowling dans ces contes, le ton y est à la fois soutenu mais claire, et l’histoire reste assez courte globalement.


A propos des contes, je place « La Fontaine de la Bonne Fortune » comme mon favori car c’est vraiment un récit touchant plein de tolérance et de solidarité. Certains contes se démarquent avec leur brin d’humour tel que « Babbity Lapina et la souche qui gloussait » ou pour leur issu tragique et sanglante comme « Le Sorcier au cÅ“ur velu ». Bien le dernier récit, « Le Conte des Trois Frères » est le plus connu, même si je connaissais déjà l’histoire, c’est toujours un plaisir de se replonger dans cette fable.

Pour tous les fans d’Harry Potter, ce livre de contes constitue une échappatoire supplémentaire vers le monde des sorciers, nous en fait apprendre davantage sur l’éducation des jeunes sorciers et l’impact qu’ont eu ces contes sur chaque individu doté de pouvoirs magiques.

Les Contes de Beedle le Barde reste un ouvrage facile et rapide à lire, qui contente les petits comme les plus grands à la recherche de magie ! 


COUP DE COEUR
(Je place  cet ouvrage dans les coups de coeurs mais, comme tous les Harry Potter, c'est plus qu'un coup de coeur, c'est un livre plein de magie)

2015

La Sélection, livre III

00:55

de Kiera Cass 


« America n’aurait jamais pensé être si près de la couronne, ni du cÅ“ur du Prince Maxon. A quelques jours du terme de la compétition, tandis que l’insurrection fait rage aux portes du Palais, l’heure du choix a sonné. Car il ne doit en rester qu’une…. », L’Elue (La Sélection, tome 3), 
édition R

Ce dernier tome demeure celui que j’ai préféré, j’ai enfin trouvé l’action que je recherchais. Enfin on arrive aux révélations, on en apprend davantage sur les Renégats, et le devenir d’Illéa. Que dire si ce n’est que plus on tourne les pages, plus on se trouve confronté à des rebondissements. Une fois commencé, ce tome final est difficile à poser. En parallèle, on suit le triangle amoureux America, Maxon et Aspen, qui est tout de même un peu moins présent : les sentiments se concrétisent, de même que les relations ; et ça j’ai vraiment apprécié (car je dois vous confier que je me lasse très facilement des triangles amoureux).

L’atmosphère devient lourde, on devine que la royauté croule sous les menaces et les insurrections des Renégats. Une révolution est en marche. L’ambiance de la Sélection est lourdement tâchée par les nombreuses insécurités qui entourent le Palais. L’auteur nous montre des inégalités criantes, un régime qui souhaite étouffer toute révolte, et un peuple rêvant de changement. Mais qui croire ? Comment s’assurer que plus aucuns opprimés sera délaissés ? Tant de questions qui s’entrechoquent dans l’esprit du lecteur et d’America. Après, Kiera Cass contrebalancent ces épisodes sombres avec des instants simples, idéals, qui créent une chaleur au roman.  



Sans vous révélez la fin je peux vous assurer que les émotions du lecteur sont mises à rude épreuve, jusqu’au dernier chapitre on se questionne sur la destinée des personnages. Concernant à America, fidèle à elle-même, elle impose encore ses choix et ses convictions, ce qui lui valent quelques accrocs avec la famille royale. J’ai été contente de la voir participer physiquement à l’action, car jusqu’à présent ce n’était pas vraiment le cas ; j’étais ravie de trouver chez elle un élan héroïque que j’espérais voir. Ses relations évoluent également entre les autres candidates encore en liste : Elise, Kriss et Céleste. On en apprend plus sur ses jeunes filles, leur tempérament, et leurs motifs pour participer à la Sélection. Les caméristes d’America restent toujours les grandes confidentes de la jeune femme.

Entre Aspen et Maxon, ma préférence va pour Maxon. Allez savoir pourquoi : un prince, attentionné, indécis, un brin romantique et charmeur sur les bords, ça me plaît. J’ai beaucoup aimé le rôle qu’il a joué dans l’évolution de la trame : on lui découvre une nouvelle facette. Celle d’un héritier prêt à endosser son rôle de roi et motivé pour instaurer un monde meilleur dans son royaume. Petit coup de cÅ“ur pour l’épilogue, passage doux et sentimental pour terminer cette trilogie avec une note positive.

Tout comme les tomes précédents, le style reste léger, avec un vocabulaire assez courant. Il est vrai que je pourrais reprocher certains dialogues un peu trop simplistes et des réactions qui à mon sens paraissent un peu irréalistes ; mais ça restent des détails qui n’ont gêné en rien ma lecture.

Je conseille l’Elue à tous les fans de la dystopie La Sélection et qui souhaitent découvrir un dénouement haletant et riche en émotion qui clore en beauté cette série ! 


COUP DE COEUR

2015

La Femme de Trente Ans

16:04

d'Honoré de Balzac


«Un des mythes fondateur de l’histoire de la condition féminine. «  A trente ans », l’héroïne de Balzac découvre que non seulement elle peut encore être aimée mais qu’il ne lui est plus interdit de devenir un être humain à part entière. Au prix de quelle lutte ! », La Femme De Trente Ans, édition Folio Classique

Dans cet univers balzacien, au milieu du régime de Napoléon, on nous présente Julie. Julie. Le roman est son histoire ; l’histoire d’une femme (et des femmes en général) au départ comme les autres : elle tombe amoureuse d’un homme au premier regard, découvre les particularités du mariage et  les premières déceptions. L’illusion d’un amour idéal et parfait s’écaille. Balzac illustre dans cette Å“uvre, le devoir imposé aux femmes de l’époque en tant qu’épouse. Leur liberté est limitée contrairement à celle des hommes. Leur vertu doit être sans accrocs, de même que leur fidélité et dévotion à leur mari.


Ici, l’auteur délivre son héroïne et toutes les âmes féminines qui tournent ces pages : une femme a le droit d’aimer et de se sentir aimée à nouveau, elle peut être humaine et succomber aux passions. Balzac rend justice à ces mères, ces filles, ces épouses et ces compagnes soumises à une société patriarcale.

Le personnage de Julie, la comtesse d’Aiglemont, est attachant. Au début de la lecture, elle nous apparaît naïve et rêveuse, battant des cils dès le premier corps masculin venu, à la recherche de l’amour, sans entendre les méfiances de son père, sur sa condition à venir une fois mariée. L’ironie veut qu’une fois mère et fanée par le temps, Julie elle-même tente prodiguer cet avertissement à sa cadette qui demeure aussi indifférente et sourde qu’elle avait pu l’être dans sa jeunesse. Cette anecdote nous apprend bien que la prise de conscience féminine sur la désillusion du mariage et des relations amoureuses se sait par l’expérience. D’où cette répétition.



La jeune Julie se lasse rapidement de sa nouvelle union et sombre dans une lassitude et une monotonie, une maladie de l’esprit, non identifiée par l’auteur qu’aujourd’hui on nommerait la dépression. Pourtant la beauté de ses traits et les joies renaissent lors de sa rencontre avec la tante de son mari, Madame de Listomère : une vieille dame qui l’écoute, la console, lui parle. Ensuite, une rencontre inattendue va lui réapprendre à aimer. S’en suit alors un rôle d’épouse et d’aimante. Sa naïveté fait place à une connaissance approfondie des mariages, des adultères, des apparences et des passions. Chaque chapitre fait avancer la comtesse dans les années. On la voit surmonter la perte, la maternité et l’envol de ses enfants, et plus particulièrement de ses filles, vers l’âge adulte. Ce personnage énigmatique n’en est pas moins sans défauts : son amour maternel peut être contesté, et son apitoiement sur elle-même et son malheur quelque peu exagéré peut exaspérer le lecteur. Néanmoins ce roman reste une lecture instructive et émouvante sur le dessein des femmes dans leur rôle à jouer au cours de leur vie.

C’est le troisième livre de Balzac que je lis (après Le Père Goriot et Le Lys dans La Vallée) et il est pour le moment mon favori. C’est un témoignage tellement réaliste et poignant sur les femmes du XIXème, leur quotidien et surtout leur libération dans un siècle où leur conduite est dictée par des codes et des convenances.

Je conseille La Femme de Trente Ans, aux individus souhaitant se confronter à un classique plein d’émotions, sur la vie commune et chahutée d’une femme, qui n’était qu’une jeune fille en quête d’un amour indéfectible ! 


2015

Nous Les Menteurs

01:04


de E. Lockhart


« Une famille belle et distinguée. L’été. Une île privée. Le grand amour. Une ado brisée. Quatre adolescents à l’amitié indéfectible, les Menteurs. Un accident. Un secret. La vérité », Nous les Menteurs, éditions Gallimard Jeunesse

Les Sinclairs. Une famille de riches américains reconnaissable pour leur teint clair et leurs cheveux blonds. Ils incarnent la famille parfaite pour leur retenue, leur intelligence, leur volonté de toucher à la perfection. L’histoire va se concentrer sur les cousins et cousines les plus âgés de ce clan : Cadence, Mirren, Johnny et Gat (un ami de Johnny), qui vont former les Menteurs. Chaque été les Menteurs se retrouvent, accompagnés de leur famille sur leur île privée à Beechwood ; ils ne se sont pas vus de l’année mais restent liés par une amitié impérissable. Mais pour l’aînée de la troupe, Cadence, l’été de ses quinze ans va basculer, l’éloignant de son île pendant deux ans. Pourtant, « l’été dix-sept », elle est déterminée à découvrir la vérité sur son accident, coûte que coûte, en remettant les pieds sur île. Elle va devoir percer le sombre secret qui hante sa famille.

J’ai enfin pu dévorer le roman dont tout le monde parle en ce moment sur la blogosphère. Après le succès aux Etats-Unis, je me suis précipitée en libraire lorsque « Nous Les Menteurs » est sorti en France. J’avais lu plusieurs chroniques sur cet ouvrage, toutes aussi mystérieuses que les autres et une seule question me titillait l’esprit : mais que s’est-il passé ?

Cette question elle vous hante tout le long de votre lecture. On tourne les pages, on analyse les brins de souvenirs de Cadence. On fait des hypothèses, on essaye d’associer des éléments entre eux, tous les personnages du roman deviennent par moment ambigus ou suspectés. Et à la fameuse cinquième partie « La Vérité », on se retrouve embarqués dans un tourbillon d’incompréhension, toutes nos suppositions s’effondrent ; on est comme secoués et emportés par la mer tellement on est surpris par le dénouement. En tout cas pour ma part. Je ne m’attendais pas du tout (DU TOUT !) à ça. J’étais à mille lieux de connaître la vérité. Je ne suis pas du tout une bonne détective. Après, cette surprise monumentale prouve que l’auteur a parfaitement bien fait son travail. Il a joué avec notre déduction pour nous surprendre davantage.


Vous l’aurez compris j’ai beaucoup apprécié cette lecture. Néanmoins, je dois avouer que j’ai trouvé le roman long à démarrer. Je me suis réellement trouvé impliquer dans l’histoire au début de la troisième partie. Car c’est vrai que Cadence insiste sur des éléments passés, et par ailleurs, suite à son accident, l’héroïne répète souvent les mêmes indications ce qui peut se montrer lassant. Bon, après, on pourrait voir ça comme un choix de l’auteur pour accentuer sur sa persévérance à découvrir le vrai. Concernant le style, l’auteur utilise des phrases très courtes, une écriture aérée. Donc la narration est assez rapide comme si on lisait instantanément les pensées de Cadence. 

Je ne souhaite pas m’étendre longtemps sur les personnages car je préfère que vous les découvriez par vous-même. Cadence nous paraît la plus raisonnée de tous sur les conditions exceptionnelles dans lesquelles elle vit, elle hait ce semblant d’imperfection et la retenue qu’elle doit toujours afficher face à l’adversité. Car les Sinclair ne montrent pas leurs émotions en public ! Le personnage de Gat m’a aussi beaucoup plu pour son comportement terre à terre, et son côté énigmatique et philosophe.

C’est vraiment le roman-type à lire en été, sur la plage. On pourrait s’imaginer Cadence, Mirren, Johnny et Gat allongés sur le sable, parlant de la vie, leur adolescence, leur famille compliquée, unis par une amitié profonde et indestructible.

Par conséquent, Nous les Menteurs est parfait pour ceux qui recherchent une lecture estivale psychologique et tordue ;  et qui désirent plonger dans les eaux sombres pour y déterrer le secret des Sinclair ! 


5 étoiles

La Dernière Chanson

09:05

de Nicholas Sparks


« A l’âge de 17 ans, la vie de Veronica Miller, alias « Ronnie », est bouleversée par le divorce de ses parents et le départ soudain de son père, qui abandonne New York pour la Caroline du Nord. Elle lui en veut vraiment et refuse de la voir depuis la rupture…Jusqu’au jour où, trois ans plus tard sa mère décide de l’envoyer passer un été avec lui, en espérant une réconciliation », La Dernière Chanson, édition Michel Lafon

C’est un livre que j’avais lu il y a trois, quatre ans durant les grandes vacances d’été, et c’est avec grand plaisir que je m’y suis replongée cet été avec grand plaisir. Bien que cela soit l’unique roman de Nicholas Sparks dans lequel je me suis plongé, je trouve que c’est un très bon auteur de romances. Ici cet ouvrage aborde le rapport entre un père et sa fille, le sujet de la famille, les contretemps de la vie tout en gardant une grande tendresse et douceur avec la confiance, l’amour. L’auteur accorde aussi une certaine importance à la musique, une passion que partage Ronnie et son père, elle est au centre de leur relation et illustre leur relation pas toujours facile.


 Dans cet Å“uvre on suit en parallèle, la vie de Ronnie au côté de son père et son frère Jonah mais également l’histoire d’amour qui se tisse entre la jeune fille et Will Blakelee, un jeune populaire à la fois joueur de volley et garagiste (et aussi bénévole à l’aquarium, rien que ça !).

Ronnie se présente comme une adolescente rebelle, en colère contre son père et assez méfiante contre l’inconnu. Pourtant on sent bien au fil des pages, que c’est une jeune femme au cÅ“ur tendre qui se cache sous une carapace : en vérité c’est une personne très dévouée à sa famille et une pianiste hors pair (même si elle refuse de partager quelconque partition aux côtés de son père, sa rébellion se voit dans le refus de jouer). Elle a été profondément affectée par le divorce de ses parents, qui l’a amené à bâcler ses études. Mais cet été-là va la pousser à tout reconsidérer, à pardonner, et surtout à aimer.

Son chemin va rencontrer celui de Will : un jeune homme qui ne se laisse pas démonter par le caractère rebelle de Ronnie ; au long de leurs rencontres Ronnie s’adoucit, apprend à le connaître et s’en suit une belle histoire qui, pourtant, ne sera pas sans joie, révélations et déceptions. Il faut lire le livre pour savoir de quoi il s’agit.

Ronnie fait aussi la connaissance de deux autres personnages : Blaze et Marcus. Un couple de jeunes de rues aux allures un peu gothiques et rebelles. Elle se lie d’amitié avec Blaze mais plusieurs évènements poussent Ronnie à avertir son amie sur les agissements de Marcus.  A partir de là, une nouvelle intrigue apparaît autour de Ronnie et ces protagonistes.


Le livre est donc riche en intrigues, et grâce à une focalisation interne, le lecteur découvre les sentiments d’un personnage spécifique suivant les chapitres : le roman jongle entre quatre individus (Ronnie, son père Steve, Will et Marcus).

Pour conclure, le roman est très fort en émotion, bien écrit, et on ne peut que verser sa petite larme en tournant la dernière page. Je pense que ce livre nous invite à profiter des gens qu’on aime,  Ã  profiter de tous les instants, les plus essentiels, car la vie est pleine d’imprévus.

Je conseille vivement La Dernière Chanson comme lecture d’été pour tous les amateurs de romance et surtout pour ceux qui sont à la recherche d’un livre bouleversant sur  les aléas de la vie ! 

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