Sissi, une femme au delà du conte de fées

06:17

de Giorgia Marras (ed. Steinkis)

Sissi. Quand j’attends ce nom, je vois le visage de Romy Schneider et sa robe bleue, les roses à la main le jour de l’annonce de ses fiançailles. Je vois le tableau du peintre Franz Xaver Winterhalter avec cette impératrice à la robe voluptueuse, cette chevelure en couronne tracée par des fleurs blanches. Sissi, je la connais depuis mon enfance. J’admirais son goût de liberté, son entêtement, sa beauté, ses robes majestueuses. Puis, j’ai découvert la femme derrière le mythe. Derrière le voile cristallisé du cinéma.

Une femme prisonnière d’une cage dorée. Un oiseau sauvage fermé entre quatre murs. Une jeune fille qui se bat pour faire entendre sa voix d’impératrice et ses opinions politiques. Un cour impériale hostile. Un corps athlétique, un cœur malheureux, une chevelure de 5 kg, véritable une torture au quotidien, cette impératrice à la beauté mondiale était une femme complexée par son image et son poids.

Toutes ces vérités, que l’on ignore (ou pas), se dessinent au fil des planches de cette bande dessinée. Le ton sépia prend tout son sens. Il retranscrit les difficultés et les désillusions de l’impératrice. Il s’oppose aux traits doux et ronds de Giorgia Marras qui s’apparentent à la douceur des contes de fées. Les moments clés ne sont pas épargnés. Néanmoins, des longueurs ralentissent le récit et l’autrice désoriente son lecteur avec des transitions trop abruptes. Plusieurs fois, j’ai tourné et retourné les pages pour comprendre le fil de la narration.

Cette bande dessinée n’est pas l’histoire d’une princesse mais le conte d’une femme avant-gardiste et déchue.

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