Darkwind

07:29

de Sharon Cameron




« Angleterre, 1852. Katharine est envoyée par sa tante et tutrice au manoir de Darkwind où vit son oncle Tulman. Elle doit prouver que celui-ci a perdu la raison et le faire interner pour qu’il cesse de dilapider la fortune familiale. […]  Katharine décide de rester un mois à Darkwind. Trente jours au cours desquels elle se rendra complice d’espionnage, échappera de justesse à la mort et tombera amoureuse…. », Darkwind (tome 1 : Mécanique Infernale), édition Bayard

J’apprécie énormément toutes les œuvres qui peuvent se dérouler en Angleterre durant l’époque victorienne. Alors en lisant ce résumé, j’ai été charmé. On nous promet de l’action, des palpitations, une affaire d’héritage et une petite romance à la clé. Darkwind remplit ces attentes. Mais attention, attendez-vous à vous ne pas être secouer avant le milieu du livre (environ vers les 200 pages). Et oui, le seul inconvénient, que je peux trouver à ce roman, c’est sa réelle lenteur à démarrer. L’auteur nous pose le décor de façon détaillée de même que l’entourage et les personnages évoluant autours. Alors, je dois avouer, qu’au départ, je me suis posée pas mal de questions : mais où est-ce que l’auteur veut nous amener ? Quand est-ce qu’arrive cet élément déclencheur ? Pour ma part, j’ai trouvé son arrivée un peu tardive et discrète. L’avantage dans ce procédé, choisi ou non par l’auteur, c’est que la seconde moitié du roman défile à grande vitesse. Soudainement le lecteur est chahuté par une succession d’évènements, d’incohérences et de péripéties qu’on ne le lâche plus jusqu’à la fin. Tout arrive rapidement et on n’a pas le temps de digérer les choses.


On vit l’histoire à travers le point de vue interne de Katharine une jeune fille orpheline, âgée de dix-sept ans qui vit sous l’autorité de son odieuse tante Alice. Le confort de la jeune femme dépend de son obéissance envers sa tante et la réalisation de toutes ses requêtes. Elle accepte donc sans broncher de séjourner chez son oncle Tulman méconnu, pour le déclarer fou, et aider sa tante à reprendre sa fortune et son domaine : Darkwind. On découvre une Katharine obéissante, centrée sur son intérêt propre –faire plaisir à sa tante pour obtenir ses vivres-, froide et pas très ouverte à connaître l’un de ses parents. Il faut dire que Darkwind et ses occupants ne seront pas plus accueillants. Comme Katharine, on est un peu perdu en découvrant le manoir et ceux qui y travaillent. Mais la rencontre avec cet oncle peu commun va changer sa vision sur le monde et les autres, et va l’amener à reconsidérer la question de sa venue. Car cet acte s’annonce beaucoup plus dramatique en conséquence qu’elle aurait pu y penser. Plongée dans un autre univers loin de l’ambiance londonienne, la jeune femme va oser s’affranchir de certains codes, faire taire un peu son sérieux pour découvrir les joies et le quotidien qui rythment le domaine et ses habitants, tous dévoués à son oncle. Homme au caractère enfantin et innocent,  on s’attache rapidement à ce personnage décalé et attendrissant ; à l’écart du monde mais un génie vivant pour ses créations. Concernant notre héroïne, je l’apprécie aussi pour sa force, c’est une femme qui change au fil de son arrivée tout en restant une femme dynamique, sensible et courageuse. Son portrait a vraiment été travaillé car elle demeure un protagoniste principal qu’on aime et qu’on admire et qui demeure humain par ses défauts.

Dans ce livre, vous ferez aussi la rencontre d’autre individus plus ou moins importants, alliés ou non de notre chère Katharine, que vous aimerez ou détesterez, et que vous apprenez à connaître tout le long ce premier tome. Je n’en cite aucuns car je vous laisse le plaisir de les découvrir.

Parlons du style de Sharon Cameron. Honnêtement il m’a charmé. C’était beau, élégant et travaillé. Je ne suis en rien une professionnelle mais la traduction était vraiment pas mal. Dans les contemporains, je regrette parfois ce manque de beauté, d’approfondissement de la plume, mais ici, c’était parfait. Très agréable à lire. Cependant, je préfère prévenir, l’auteur aime décrire les lieux, ce qui pour ma part ne dérange pas mais pourrait en lasser quelques-uns.

Maintenant abordons les choses sérieuses : la fin du livre. SANS vous spoilez bien entendu. Durant deux cents pages, l’intrigue s’est épaissie, on s’interroge, on essaye de démêler le vrai du faux, on a des réponses et on en reçoit plein la figure. On pense que c’est terminé mais l’auteur s’amuse à jouer avec nos sentiments et remettre un élément déclencheur, qui une fois la dernière page tournée, nous met à taire. On en veut plus. Je suis très très impatiente de lire le tome 2 même si l’attente va être longue (ce n’est pas insoutenable mais l’auteur a aiguisé juste assez ma curiosité pour me donner envie de continuer la série).

Je conseille fortement Darkwind aux lecteurs à la recherche d’un roman original en pleine époque victorienne, mêlant affaire d’héritage, inventions, romance, soupçons et rebondissement, avec des personnages attachants !




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2 commentaires

  1. J'ai eu l'occasion de le lire pendant un stage et je l'ai dévoré! :P

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    1. Je suis tellement impatiente de connaître la suite !!!! Je ne regrette pas d'avoir du attendre la seconde moitié du livre pour être secouée :) Bisous

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