Si Je Reste

11:25

de Gayle Forman


« Mia a 17  ans. Un petit ami, rock star en herbe. Des parents excentriques. Des copains précieux. Un petit ami craquant. Beaucoup de talent et la vie devant elle. Quand tout s’arrête. Ses rêves, ses projets, ses amours. Là, dans un fossé un bord de la route. Un banal accident de voiture (…). », Si Je Reste, édition Pocket

Quand la guitare rencontre le violoncelle. Quand musique classique et musique rock se tiennent la main. Mia, jeune adolescente de 17 ans, est une violoncelliste prometteuse. Des parents anciens punks. Un petit frère turbulent .Elle fait figure d’exception, cachée derrière son instrument et très éloignée de l’excentricité de sa famille. Néanmoins sa passion pour la musique les rassemble. C’est cette même passion qui va la lier à Adam : le jeune rockeur populaire de son lycée. Un matin d’hiver tout bascule : Mia, son frère et ses parents ont un violent accident de voiture. A cause d’un phénomène inexplicable, Mia se détache de son corps et assiste, impuissante, aux conséquences de ce tragique accident. Pendant une journée, elle se remémore les derniers événements chocs de sa vie et des instants précis de son enfance. A la fin, un choix s’impose : rester ou partir ? Vivre ou mourir ?

Vous ne vous pouvez pas vous imaginer comment ce film m’a fait pleurer. Quand j’ai vu la bande annonce pour la première fois j’en ai eu des frissons dès que « Say Something » de Great Big World a résonné et je ne m’attendais pas à un film aussi dramatique. J’avais aimé cette histoire pas seulement à cause de sa dimension sentimentale ou pathétique mais surtout pour l’importance accordé à la musique. Et j’ai adoré retrouver cette accent mis sur la musique dans le roman initial de Gayle Forman. C’est d’ailleurs l’un des atouts du livre : il ne réduit pas le récit à une histoire d’amour entre deux musiciens –comme a tendance à faire le film- mais plutôt aux vies de plusieurs individus autour de la musique. L’auteur joue avec deux empreintes musicales qu’on oppose systématiquement pour les réunir avec deux personnages très différents. Le roman suit avec plus de précision la formation musicale de Mia et l’évolution de sa relation avec le violoncelle ;  même si le film donne une intensité absente dans le texte grâce au son et à des scènes inédites. Je pense notamment à l’audition de Mia et au plafond qu’Adam reproduit dans sa chambre.

Le roman est très court et la rapidité de la trame se fait sentir. Certains éléments peuvent étonner. La scène où Mia découvre les dégâts de l’accident, manque cruellement d’émotions. La jeune fille nous décrit la vision d’horreur auquel elle est confrontée et pourtant elle passe très vite sur autre chose. Est-ce une façon d’exprimer l’état de choc de la jeune fille ? Peut-être ; mais face à une situation aussi tragique, je doute de la vraisemblance de cette réaction. Et c’est là où la tonalité larmoyante du film a un intérêt : sur cette même scène, je trouve la prestation de Chloé Grace Moretz beaucoup plus réaliste et émouvante. Le film a respecté les grandes lignes du roman alors pas de grandes surprises. C’est une très belle histoire d’amour, une belle histoire de musique ; une histoire de vie : la vie avec ses surprises, ses cadeaux, ses obstacles, sa beauté et sa noirceur.

« Dans la vie, il faut parfois faire des choix, et parfois ce sont les choix qui te font. » (p151)


Gwendoline

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